Marche ou crève : La Marche des zombies de Montréal
Crédit photo : Cyrielle Beaubois et la Marche des zombies
D’après ce que m’a confié le sympathique Vincent Lafrenaye Lamontagne, responsable des communications de la Marche avec sa fidèle acolyte Marie-Ève Rochefort, c’est un événement gratuit où on s’amuse à se costumer et à s’orner la face de faux sang pour aller déambuler dans la rue à pas chaloupés tout en grommelant!
Crédit photo : Davy Bright et la Marche des zombies
En fait, la Marche des zombies, ça a commencé d’abord et avant tout avec quatre gars passionnés de cette créature cérébrovore qui se sont rencontrés alors qu’ils étudiaient ensemble en animation et recherche culturelles. Ce sont tous des gens qui ont acquis une certaine expérience en événementiel, qui cherchaient à créer leur propre « happening » et à occuper ce petit temps mort, juste après les Piknic Electronik et Pop Montréal et avant l’Igloofest. Louis-Philippe Lavergne Bessette, ze big boss, a eu l’idée il y a un peu plus de quatre ans au cours d’un séjour à Toronto, qui avait déjà alors sa propre Marche des zombies. Puis, au retour, il en a parlé à ses trois chummys, et ensemble ils ont conçu ce qui allait devenir l’une des plus grosses manifestations du genre; l’année passée, la Marche a attiré plus de 10 000 personnes!
Si Vincent me racontait que la première année a été plus spontanée au niveau du trajet, la Marche a toujours, depuis ses débuts en 2010, bénéficié d’une belle collaboration avec la Ville et la police de Montréal. Malgré les apparences, personne n’a jamais été blessé, et le tout s’effectue toujours de façon très pacifique. Par ailleurs, l’aventure n’aurait jamais pu être possible sans l’aide précieuse de la Société de développement commercial Destination centre-ville, qui soutient la Marche financièrement. Sinon, le reste des gens qui y travaillent sont tous des bénévoles, incluant l’équipe de conception. Alors, pour répondre à ceux qui pensent qu’on démarre un projet comme celui-là pour faire la piasse, eh bien, vous avez tort; il n’y a personne qui fait un rond là-dedans, sauf les maquilleurs qui offrent sur place au coût de 15 $ une transfiguration professionnelle en mort-vivant.
« Un trip de gang accessible »
Au départ partie intégrante du festival de films d’horreur SPASM, la Marche est éventuellement devenue indépendante. Malgré le fait que l’événement attire jusqu’à présent plutôt un certain public d’initiés, d’après Vincent, il y a toutes sortes de beau monde en putréfaction qui se traîne à la Marche. Il me disait qu’il y a même plus de filles que de garçons! Surprenant, non? Pas tant que ça, apparemment. Les filles seraient plus tentées à cause de l’aspect « transformation extrême » de l’expérience. Le personnage du zombie est par ailleurs assez versatile et ludique. Toutes les déclinaisons sont possibles. C’est un « trip théâtral » qui permet de s’exprimer et de bien lâcher son fou. Vincent a d’ailleurs insisté sur le fait que cette manifestation est totalement apolitique : les zombies peuvent bien « afficher leurs couleurs » s’ils en ont envie, mais l’événement en tant que tel ne prend volontairement pas position sur la place publique.
Crédit photo : Davy Bright et la Marche des zombies
La Marche des zombies de Montréal est, au final, une belle occasion pour ceux qui veulent fêter l’Halloween et pour qui ce ne serait plus politically correct de passer de maison en maison pour récolter des bonbons. Ça vaut le déplacement, même si c’est seulement pour admirer les costumes et maquillages des plus motivés! Gageons que tu seras aussi contaminé par l’envie d’y participer!
Crédit photo : La Marche des zombies de Montréal
Samedi 25 octobre 2014
Rendez-vous dès midi. Animations, kiosque de maquillage sur place.
Place des festivals du Quartier des spectacles
Métro Place-des-Arts
Départ de la marche 15h00
Fin de la marche et retour sur la Place des festivals : 16h30
Fin des animations : 17h30
After-party aux Foufounes Électriques (87 rue Sainte-Catherine Est), avec 2 groupes rockabilly, The Brains et Gutter Demons.
15$. Ouverture des portes 16h30. 18 ans et +.
Par Amélie Hubert-Rouleau
Collaboratrice spontanée
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