On va parler sport un peu

Pas le premier choix, mais mieux que rien. Celle pour qui t’alimente l’espoir de faire partie de ton équipe. Je l’entends, ton pitch de vente. Ça allume quelque chose en dedans de moi chaque fois, même si c’est la 75e fois que tu le fais à d’autres. Je dois t’avouer que tu es plutôt doué. Ça me fait croire que, peut-être, je serais assez bien pour toi.

Je ne veux pas passer en deuxième

J’ai pas envie que tu me choisisses si je ne suis pas ton premier choix. J’ai pas envie que tu me prennes pour me faire bencher, ou encore pour m’envoyer dans ton club école. J’ai pas envie de devoir te montrer mes skills et changer mon style de jeu pour t’impressionner et espérer être sur ton premier trio. Je suis une fille qui garde son jeu simple, mais qui est efficace et qui met tout son cœur sur la glace. Celle qui va être fière de faire partie de ton équipe même si on cumule plus de défaites que de victoires. Je vais vouloir travailler fort pour qu’on gagne la coupe un jour. Mais si je ne suis pas bien coachée et que tu ne mises pas sur moi, on n’arrivera à rien. On ne fera même pas les séries.

L’amour comme un jeu

Et si t’aime mieux magasiner les joueurs pour gagner parce que «une game, c’est une game», sache que tu vas finir perdant. Apprends à développer les bons joueurs et arrête de chercher l’étoile montante qui impressionne tout le monde parce que je te jure que c’est éphémère. D’autres équipes vont la vouloir, et lorsque l’offre sera alléchante, elle va partir. C’est beau durant un temps, mais les étoiles, ça s’éteint, ça ne brille jamais bien longtemps.

J’ai pas envie que tu me choisisses si je ne suis pas ton premier choix. Laisse-moi pour quelqu’un d’autres qui fera de moi sa joueuse étoile.

Mais surtout, ne sois pas jaloux lorsqu’on gagnera la coupe.

Collaboration spontanée de Frédérique Limoges

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Crédit photo de couverture: Daniel Adesina | Unsplash