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On fait tous un peu semblant d’être #YOLO

Par Nerds – le dans Santé

Il y a bientôt un an, je me joignais à l’équipe des Nerds. Un peu intimidée, j’envoyais à ma rédactrice en chef, devenue amie, devenue partner, devenue confidente, devenue pas mal plus que la copine de ma cousine, un court texte d’opinion sur les fameux foodies! Mea culpa, moi qui riais alors des instagrameux, pinterestés et twitteurs compulsifs, j’ai dû rendre les armes : admettre que la vie est devenue aussi, sinon plus, numérique que réelle et que je devais m’adapter ou être oubliée… Du moins si je voulais réaliser ce projet utopique que de devenir journaliste : « la game a changé Paula, non, la game a changé Alexe!»

Je me souviens quand j’ai eu mon premier cellulaireun LG flip flap silver avec pour seul accès Internet un p’tit moteur de recherche de sonneries pop à 8 piasses qui s’encrassait de miettes d’emballages de barres tendres dans le fond de mon sac à dos, la batterie toujours à plat et un annuaire téléphonique désertique parce que j’étais l’une des 6 personnes de mon entourage (incluant mon dad) à avoir fait LE grand saut technologique. À l’été 2006, j’avais donc un cellulaire et je trouvais ça dont compliqué de gérer mon temps « numérique » : entre MSN, Hotmail, MySpace et mon p’tit cellulaire qui me servait basically juste à appeler mes parents au sortir des salles de cinéma.

Je me rends compte que c’est un peu le même principe avec les médias sociaux. Facebook. Twitter, Instagram et Pinterest me semblaient si inutiles à leurs débuts respectifs. Je me souviens d’ailleurs avoir écouté et observé avec suspicion (ok limite dégoût) de vrais représentants de la clique du plateau dans un petit café de la fameuse avenue en 2009 s’extasier devant Twitter et moi de googler ça parce que je comprenais pas de quoi il était question. Longtemps, pour moi, Instagram s’était juste pour faire des filtres, Twitter une sphère narcissique où je n’avais pas trop rapport et Pinterest… En fait, je me demande encore pourquoi je perds soigneusement mon temps à réaliser des boards aux noms accrocheurs et au contenu stimulant… Bref, des beaux tableaux avec une vie que j’aimerais avoir, mais que clairement je n’aurai jamais! Pas parce que je suis incapable de décorer mon salon ou de me trouver le plus beau ootd d’automne, non. Parce que je vis, je respire, je bouge, j’ai un vrai appart avec un plancher qui grince, une chambre avec du linge qui traîne à terre et des meubles que j’ai eu en cadeau parce que you know, je suis étudiante. J’ai pas de studio de photographie, ni de décor blanc, ni de salle pleine d’accessoires, de costumes ou de plats en céramique qui coûtent la peau des fesses… J’ai juste un vrai 3 ½ qui déborde de niaiseries plus ou moins belles, plus ou moins utiles et que conséquemment, j’ai pas de place pour faire de ma vie un shooting à la Trois fois par jour. Ben non!

dailytayinstagramstrugglefakelife

source : thedailytay.com

Pis des fois je regarde mon Instagram et je me trouve dont poche de pas mettre de photos léchées de ma vie presque parfaite, j’en veux à mon chat de ne pas être assez cool pour faire des poses devant mon iPhone 4… un iPhone 4… Outch. C’est sûr que je n’arriverai jamais à rien de socially glamour avec ça pis que je m’énarve si j’ai plus de 13 likes sur ma photo… Anyways, quand je regarde mon fil Instagram et que je constate à quel point tout le monde stage sa vie (en passant de son bol de céréales granola maison à son setup perso de café indie pour étudier le samedi matin à 9AM après avoir #lategram sa vie sociale épanouie) pour la rendre plus belle, léchée, inspirante, rayonnante, bandante, PARFAITE… Je me vois en train de dire à mon chum : « Attends, tasse-toi, je vais prendre en photo le super petit dej que tu m’as fait pour me montrer que tu m’aimes et la mettre sur Instagram et attendre les ptits dingdings qui me confirment que c’est vraiment cute que t’ailles fait ça, au lieu de profiter du moment… » et je nous (me) trouve pathétique…

On se construit… Sauf qu’on se construit pu dans le bon sens du terme. On ne se construit plus une vie épanouie, une carrière ou une relation amoureuse, non. On n’a qu’à mettre un roman entrouvert (avec son latte, bien sûr) sur Instagram pour que tout le monde assume qu’on l’a lu. On n’a qu’à publier une photo en plongée de notre style pour être considérée comme tendance, on n’a plus besoin de rien faire pour construire notre identité virtuelle, juste mettre en scène ce que l’on aimerait ben être, mais qu’on a plus le temps d’accomplir :  trop occupés que nous sommes à vouloir tout faire, tout voir, tout avoir et tout dire… Au final, nous ne sommes pas ce que nous voulons être, mais au moins les autres le croient: c’est un demi-mal. Sartre le disait déjà, « l’enfer c’est les autres », et les huis clos que sont les médias sociaux, malgré leur promesse d’infini, nous le confirment! Nous sommes la génération Y et à défaut d’avoir ce qu’on veut, on fait semblant.

fairesemblant

Par Alexandra Gosselin

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