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Celle qui capote un peu trop d’avoir vingt-sept ans

Par Aglaé Pagé Duchesne – le dans Chroniques
Vieillir peut apporter son lot d’insécurités. Se préoccuper des attentes des autres pour notre âge ne devrait pas en être une.

Ça t’est-tu déjà arrivé d’avoir peur d’un nombre? D’un âge? Confession: j’ai peur d’un âge. En fait, j’ai peur de mon âge, de mes vingt-sept ans. Dans ma tête, c’est pour ça que j’ai encore vingt-six ans – vingt-six ans et seize mois, d’après le dernier calcul.

Le temps qui passe bien malgré moi

Je sais pas si c’est l’air du temps, si c’est parce que je retourne aux études alors que mon conventum pointe le bout de son nez, si c’est parce que 90% de mes amies sont plus jeunes que moi, si c’est parce que je connais encore rien aux REER, parce que je commence à avoir des rides (ok, pas tant que ça non plus) ou… je sais pas, mais vingt-sept ans, c’est un âge qui me fait peur depuis un bon bout.

Autant cette peur que le nombre ne sont pas originaux. Après tout, le club des 27 est assez notoire et les exemples de gens qui redoutent un âge X abondent – juste dans la scène littéraire de chez nous, on peut penser à Marie Darsigny ou à Nelly Arcand, qui, elles, capotaient sur leurs trente ans. Plus près de moi, j’ai même une amie qui pleurait chaude à chaudes larmes (t’as bien lu) à son vingt-troisième anniversaire de ne plus pouvoir chanter la toune Twenty Two de Taylor Swift. Qui peut être originale à côté de ça?

Chercher le bonheur autrement

Comme pas mal d’autres milléniaux, j’ai dit bye bye à un certain nombre de conventions et d’attentes: le mariage, la maison et les enfants dans la vingtaine, très peu pour moi. Rajoute à ça un emploi stable, s’établir à un endroit fixe (allô mes sept déménagements en cinq ans), le char, le cellulaire, ça commence à faire un paquet d’affaires dont j’ai tenu à me distancer pour trouver le bonheur à ma manière.

Mes vingt-sept ans, par contre, me font me questionner sur cette voie que j’ai choisie. J’ai l’impression que c’est la fin de l’adulescence et de la dissidence socialement acceptées. On me questionne de plus en plus sur ma «carrière» et pourquoi je fais pas avancer ladite carrière au Québec au lieu de faire ce qui me rend davantage heureuse. Je sens que ma non-conformité dérange maintenant plus qu’il y a quelques années, et c’est ça, au final, qui me fait peur, bien plus que de vieillir en tant que tel.

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Évidemment que les questions de mes proches font échos aux attentes que j’avais pour moi-même dix ans plus tôt, alors que j’avais une vibe plutôt Rory Gilmore (de la série, pas du revival, la distinction est importante). C’est clair, je suis pas du tout où je pensais que j’allais être à mon âge, mais quand j’arrête de prendre en considération certains commentaires et les attentes qui y sont associées, je suis exactement où je veux être: je cherche constamment les expériences qui me feront grandir, je prends soin de moi, je fais ce qui m’apporte du bonheur et j’ai aussi le sentiment de contribuer au bonheur des gens qui me sont chers. Pourquoi est-ce que ça serait moins bon que le combo job-mariage-maison-enfants?

Au final, j’ai pas peur de mes vingt-sept ans. J’ai plutôt peur qu’on ne me laisse plus choisir mes manières d’être heureuse sans passer un jugement.


Crédit photo de couverture: Sasha Freemind | Unsplash

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