Un pour tous, et tous pour eux.

Par Nerds – le 31 mars, 2015 dans Divertissement, Voyage

17 août 1976, île de Mindanao, Philippines, 00h10

La deuxième île la plus peuplée des Philippines est endormie. Le calme règne. Cependant, ça ne durera plus longtemps. Les habitants du sud de l’Île, sans le savoir, s’apprêtent à vivre un événement catastrophique. Une minute plus tard, à 00h11, heure locale, un tremblement de terre d’une magnitude de 8.0 sur l’échelle de Richter se déclenche dans la mer de Célèbes. Ce tremblement de terre secouera la terre une quinzaine de fois, en plus de créer un tsunami qui fera environ 8 000 victimes devenant ainsi, la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’histoire des Philippines.

Source d'image : Wikimédia — Source d’image : Wikimédia

15 novembre 1991, Ormoc, île de Leyte, Philippines

Le cyclone Thelma, en provenance de la mer de Chine, ravage tout sur son passage. Cependant, c’est la ville d’Ormoc qui sera le plus grandement touchée, recevant plus de 40 centimètres de pluie en moins de 3 heures, créant une inondation éclaire qui causa la mort de plus de 5 000 personnes, ce qui la classe comme étant la deuxième catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’histoire des Philippines.

Source d'image : Mission — Source d’image : Mission

1992, Manille, Philippines

Dominique Lemay, citoyen français et diplômé en sociologie, en psychologie et en théologie, met sur pied, avec l’aide d’assistants sociaux philippins, la Fondation Virlanie, dans le but de venir en aide aux enfants philippins, pour ainsi les responsabiliser et les éduquer afin de leur offrir un avenir meilleur.

Source d'image : Lorenza Moscia — Source d’image : Lorenza Moscia

23 ans plus tard, Virlanie est encore présente et opère plus que jamais. Les besoins sont criants dans ce pays qui ne cesse d’être malmené par la nature. L’impact de tous ces sinistres ne réside pas seulement dans la destruction matérielle et dans les vies perdues. À chaque catastrophe, des Philippins perdent tout ce qu’ils ont. À chaque catastrophe, des milliers de Philippins se retrouvent à la rue, malades, blessés, avec peu de ressources. La fondation de M. Lemay, bien qu’elle ne puisse à elle seule soigner tous les maux, réussit avec brio sa mission qui est d’aider les enfants, grâce à quatre types de programmes qui ont été mis en place au cours des années et qui sont aujourd’hui bien ancrés dans la culture de la fondation.

Programmes résidentiels

Virlanie a construit douze maisons à Makati, en banlieue de Manille, où les enfants sont accueillis, logés, nourris et soignés, tout ça dans une ambiance familiale qui leur permet de retrouver une vie normale. Virlanie divise les enfants en trois groupes : les enfants de 0 à 12 ans se partagent trois maisons, les enfants de 13 ans et plus se partagent cinq maisons, et les enfants souffrant d’un handicap mental ou physique se partagent deux maisons. Dans ces maisons, on prend soin des enfants jusqu’au jour où ils peuvent être réunifiés à leur famille, ou jusqu’au jour où ils deviennent indépendants. Chaque année, ce sont des centaines d’enfants abandonnés et délaissés qui sont recueillis par Virlanie, et remis sur le droit chemin.

Programmes d’accompagnement

Ces programmes servent à accompagner les jeunes après qu’ils aient quitté la Fondation. Virlanie s’occupe, entre autres, de faire un suivi avec les familles qui ont repris des enfants aidés par la Fondation afin de s’assurer du bien-être de l’enfant en question. Ce programme est le Programme de Réunification Familiale. Les programmes Des Jeunes Adultes et le Programme Vie, quant à eux, permettent aux 16 ans et plus d’acquérir des compétences et des outils qui leur permettront de se développer en tant qu’individu tout en les dirigeant vers le marché du travail.

Programmes de soutien

Les programmes de soutien sont offerts aux enfants vivant dans les maisons Virlanie ainsi qu’à certains enfants bénéficiaires des programmes externes de Virlanie. Ces programmes de soutien ont pour but d’assurer le bien-être émotionnel, émotif et psychologique de ces enfants. Les programmes de soutien sont donc la pierre d’assise de la Fondation Virlanie, car se sont avec eux que les enfants peuvent grandir et qu’ils peuvent se développer sur les facettes les plus fondamentales de l’être humain.

Programmes externes

Virlanie propose huit programmes externes qui visent, eux aussi, à venir en aide aux enfants, mais également aux familles. Par exemple, la Fondation offre un service d’école mobile qui permet aux enfants une éducation de qualité qui facilitera leur intégration sociale. En plus d’apprendre à lire et à écrire, Virlanie enseigne aux enfants les principes d’hygiène, de sécurité personnelle, ainsi que les droits et responsabilités des enfants. Un autre de leur programme consiste en un centre d’accueil, centre où les familles peuvent se rendre pour faire leur lessive, cuisiner et se laver tout en ayant la chance de recevoir des services sociaux, juridiques, médicaux et éducatifs. C’est donc une multitude de programmes qu’offre Virlanie afin d’améliorer la condition des enfants et des familles aux Philippines.

Vous l’aurez sans doute compris en lisant ces quelques lignes, mais la Fondation Virlanie donne tout ce qu’elle a pour le bien-être des enfants philippins. Je trouve, personnellement, que l’œuvre de M.Lemay et de ses associés est très inspirante. C’est avec un acharnement constant, et pas-à-pas, que les bénévoles de Virlanie tentent de recoller les morceaux de ce pays fragmenté, qu’ils tentent de réparer les âmes brisées en mille miettes par les vagues, les rafales, et les fissures dans le sol. Un travail d’une telle importance et d’une telle qualité mérite qu’on s’y attarde et c’est pourquoi j’ai décidé de vous écrire ces quelques lignes à ce sujet.

Si vous désirez faire un don, vous impliquer en tant que volontaire ou envoyer un message d’encouragement, visitez le site www.virlanie.org. Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’un clic, allez-y !