La bande dessinée: une image vaut mille mots!
Je ne voyais pas l’intérêt de lire un livre avec des images parce que je suis une jeune adulte et que je n’ai pas besoin d’illustrations pour comprendre ce qui est écrit sur la page!
Je ne sais pas pour vous, mais lorsqu’on me parlait de bandes dessinées, j’étais aussi enthousiaste que quelqu’un qui est pris dans le trafic alors qu’il fait 40 degrés dehors. Pour moi, la BD a toujours été synonyme de livres de super héros pour p’tits gars qui n’ont pas de télévision.
J’ai réalisé dernièrement que j’étais enfermée dans une petite boîte d’idées préconçues à ce sujet. Heureusement, j’en suis sortie (presque) intacte! Non, la BD ne s’adresse pas qu’aux enfants! J’ai découvert des petits bijoux lors de mon dernier périple à la librairie.
J’étais à la recherche d’un livre, que je n’ai malheureusement jamais trouvé, parce que la personne qui travaillait là était super occupée (ou cachée derrière une montagne de bouquins) et que je ne suis pas du genre à demander de l’aide parce que je finis toujours par trouver ce que je cherche toute seule (je finis toujours par trouver plein de choses autres que ce que j’avais besoin au départ).
Après avoir fait 67 fois le tour des sections, j’ai remarqué que j’avais ignoré à chaque fois le coin BD. Je me suis sentie semi-mal et j’ai été voir, juste pour voir.
Le bestiaire des fruits de Zviane, publié en 2014 sous les éditions de La Pastèque, met en scène la jeune auteure qui découvre à l’épicerie toutes sortes de fruits mystérieux qu’on n’a probablement jamais eu envie ou l’occasion de les goûter. En étant le «Samouraï des fruits», elle étudie avec rigueur ceux-ci selon plusieurs critères bien précis. Elle se donne alors comme mission d’apprendre à les connaître de fond en comble pour nous concocter (oui oui, juste pour nous) un guide des fruits exotiques.
Le tout est mélangé avec quelques références historiques cocasses et l’apparition de personnages connus, la recette parfaite quoi! J’ai commencé à lire sur place, puis finalement je l’ai amené avec moi. On ne s’est pas quitté de la journée, jusqu’à ce qu’en soirée, j’ai tourné la dernière page avec le sentiment d’avoir perdu une amie.
Chico, a comic novel, écrit (en anglais) et illustré par la Montréalaise Kate Lavut, raconte de façon autobiographique le voyage de celle-ci jusqu’au Mexique en autobus… déguisée en garçon! Que ce soit pour avoir la paix ou se sentir en sécurité, il y a beaucoup de raisons pour une fille de vouloir être un garçon lorsqu’elle voyage.
Ce comic novel est effectivement très drôle ,mais il permet aussi de se poser des questions sur le genre de société dans laquelle on vit. Est-ce normal pour une fille de ne pas vouloir voyager seule simplement parce qu’elle est une fille? Malgré tout, c’est très léger comme lecture donc, parfait pour l’été! N’étant pas une bande dessinée , il s’agit tout de même d’un livre illustré qui comporte de magnifiques dessins/croquis.
Il était inconcevable pour moi de parler de bandes dessinées québécoises sans présenter la très populaire série de Michel Rabagliati et son personnage Paul. Paul dans le métro est le volet #4 de la série et le seul que j’ai lu (pour l’instant). Cette BD regroupe plusieurs histoires courtes du personnage vivant à Montréal, de sa jeunesse à aujourd’hui. C’est très simple et les histoires sont amusantes.
Que ce soit dans le métro, dans son appartement ou sur un terrain de base-ball, le personnage est toujours aussi authentique et il est facile de s’y identifier. Je trouve que le personnage ressemble énormément à mon père et j’ai l’impression de m’introduire dans quelques moments de sa vie. J’ai hâte de découvrir les autres aventures de Paul!
Êtes-vous prêts à plonger dans l’univers de la bande dessinée?
Par Stéphanie Guay
Collaboratrice spontanée
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