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Rencontre avec un band qui swing : les Royal Pickles

Par Aglaé Pagé Duchesne – le dans Divertissement

C’est lorsque je sortais de la station Mont-Royal que je les ai vus. Cet après-midi-là, beaucoup de gens les entouraient et les applaudissaient. Je me suis approchée, curieuse. J’avais du temps à tuer en plus : je devais aller photographier une chanteuse pendant que ma collègue la passait en entrevue. C’était à 17h30. Il était 17h00. Je les écoutais depuis une quinzaine de minutes et j’étais déjà amoureuse. Eh oui! Ce band, qui jouait dans la rue, était venu me toucher avec leur swing on ne peut plus rafraîchissant. J’étais conquise par leur musique. Je me suis approchée d’eux : je n’allais pas laisser passer l’opportunité d’en apprendre davantage sur ces artistes! Les Royal Pickles, eh ben! Deux minutes plus tard, ma collègue se pointait le bout du nez et moi, sneaky, je me settais une entrevue avec trois des sept membres du sympathique groupe montréalais, soit Louis Levesque (voix et banjo), Alex Bouchard (trombone et voix) ainsi qu’Aurélien Tomasi (clarinette, saxophone et voix).

Source : Les Royal Pickles
Source : Les Royal Pickles

Les Nerds : J’imagine qu’on vous l’a déjà demandé, mais pourquoi ce nom de band-là?

Louis : Alex a la réponse à ça!
Alex : En fait, c’est parce que le grand-père de Louis est un homme assez particulier. Il a passé une partie de sa vie à essayer de cultiver le pickle. Il faisait mariner des grains de concombre dans le vinaigre puis, après ça, il les plantait. Ça l’a fonctionné une fois : ça avait plus ou moins l’air d’un pickle. L’histoire s’arrête là.
Louis : Ça fonctionné une fois. Il a eu un brevet, puis il n’a plus jamais réussi son exploit. Donc, c’est une légende!
Alex : Sinon, on joue souvent à la station Mont-Royal, d’où le «Royal»!

LN : Vous avez également dit que les pickles faisaient partie de vos shows?

Al : On a fait une campagne de financement avant de partir en tournée et pour lancer notre album. Puis, selon les montants que les gens donnaient, il y avait différentes contreparties, donc, pour 5,00$ c’était l’album en version numérique, pour 15,00$ c’était l’album plus une entrée au lancement, puis on avait une tranche qui était de 50$ : on avait dit qu’on ferait des shooters des Royal Pickles et des pots de pickles Royal Pickles.
L : Ça s’est concrétisé …

LN: Puis, si je ne me trompe pas, vous avez lancé votre album en mai dernier. Est-ce qu’il a été bien reçu à date?

L : C’est dur de quantifier les répercussions, car nous avons été partis jusqu’à la mi-juillet. Là, tu vois, les derniers membres de groupe viennent de rentrer. On est partis le lendemain du lancement.
Al : Notre avantage, en fait, est que ce n’est pas quelque chose qu’on vend en boutique, c’est quelque chose qu’on vend nous-mêmes aux gens dans la rue, dans les spectacles, etc. Il y a toujours plein de monde qui passent dans la rue, ils nous écoutent et ils aiment ce qu’on fait. C’est vraiment une publicité qui est concrète.
L : Là, on parle seulement de l’album physique, mais il y a beaucoup d’albums numériques qui ont été achetés sur Bandcamp. On n’a pas encore fait le décompte total de combien on en a vendu, mais ouais, c’est beaucoup d’albums.

LN : Est-ce que vous avez comme projet de le mettre sur iTunes éventuellement?

L : Je crois pas. On aime beaucoup le fait qu’on soit indépendants, qu’on s’autoproduise, parce que nous on agit vraiment selon nos envies artistiques. Donc, il n’y a pas de compagnie, de truc derrière ça, de management ou whatever. C’est vraiment nous qui gère tout ça, qui trouve des solutions à notre financement. Pis, ça changerait rien si l’album était distribué sur iTunes ou pas. Par contre, je sais que ça l’offre quand même une meilleure visibilité, mais à date avec Bandcamp on est super satisfaits.

LN : Qu’est-ce que votre tournée en Europe vous a apporté sur le plan professionnel?

A : Disons qu’il y a trois domaines, trois cases, qu’on vise à remplir quand on fait un projet musical : il y a le musical, l’humain et le lucratif. Souvent on se dit en tant que musicien qu’on en veut deux sur trois pour faire partie d’un band. Pendant la tournée, on a eu les trois. Ça, c’est vraiment positif, je pense qu’on est tous d’accord là-dessus. On a eu tout ce qu’on voulait musicalement et humainement. Cinq personnes qui sommes parties de Montréal en tournée, on est devenu des frères et ça c’est positif, vraiment, et ça nous a apporté beaucoup sur le plan professionnel, de savoir gérer du long terme en musique. Tout ça, ça nous a beaucoup appris.

LN : Quel est votre plus beau souvenir de cette tournée-là?

L : Quand a joué en Espagne, on a joué au Harlem Jazz Club et puis c’était la première fois que je devais parler seulement en anglais entre les chansons, ce qui était vraiment un beau défi. J’ai commencé à écrire en anglais seulement l’année dernière et on a comme projet d’aller aux États-Unis après, donc je me suis dit : «Wow, quelle belle façon de voir si ça va bien se passer, pis ça l’a vraiment bien été!
A : Moi, je pense que c’est notre journée à Toulouse. Donc, avec un autre groupe du même style musical, qui sont des amis, on a fait un super groupe ainsi qu’avec un groupe qui était de passage en tournée : on s’est mis sur les quais du fleuve et on a joué à vingt-cinq musiciens en même temps dans la rue, c’était vraiment un moment magique! Ça l’a marché! Tout le monde était dans les mêmes codes, tout le monde avait une conscience esthétique du swing, on avait les partitions et la chanteuse criait : «Hey! Play that song!» Ce qui compte pour moi, en tant que musicien, c’est que les gens apprécient le travail qu’on fait. C’est pas nous qu’ils apprécient, c’est la musique. À partir de là, tu te dépersonnifies de toi et de ton groupe et là t’arrives à jouer avec plein de gens, tu fais un moment musical et lors de ce moment, les gens te remercient d’avoir partagé ça avec eux. Là tu te sens ainsi : «J’ai pris la musique en moi, je l’ai digérée et maintenant je diffuse la musique, je suis comme son porte-parole d’une manière.»
Al : Si je peux renchérir, une fois on était dans le coin d’Orléans. On venait tout juste de monter une nouvelle pièce, qui était une valse. On joue beaucoup pour les danseurs. Pis eux, généralement, ont des codes à respecter. Pis cette pièce-là, on l’a faite pour la musique, mais elle fitte pas nécessairement avec les danseurs de swing.
L : C’est une pièce non-dansante si on veut …
Al : On avait eu un super beau show, ils dansaient pis à la fin ils ont demandé un rappel. Puis on leur a proposé : «Voulez-vous un morceau pour danser ou un morceau pour la musique?» Ils nous ont dit : «On veut un morceau pour la musique.» Ils nous ont permis de faire ce morceau-là qu’on venait tout juste de monter et qu’on trouvait sublime. Pis ils nous écoutaient tous. C’était vraiment un beau moment.

Source : Les Royal Pickles
Source : Les Royal Pickles

LN : À quoi on peut s’attendre comme shows à venir?

L : Il reste des confirmations à faire, mais globalement c’est notre party de retour de tournée. [Le show est au Divan Orange, le 1er octobre] Donc, on se gâte! Le but c’est de générer des souvenirs pis de se payer la traite. On a invité plein de musiciens, on a un groupe en première partie avec lequel on va jouer des chansons, on a confirmé un numéro de cirque. On a aussi un animateur, Don Mescal, qui fait habituellement des soirées électro-swing. Il va faire le DJ-set après, pour le party. Il va y avoir une performance de burlesque. On va inviter aussi des danseurs swing juste pour montrer un peu qu’est-ce que ça donne. Quand on planifiait l’événement, nous on s’est dit : «Regarde, on va se faire plaisir! Pas grave si on sort de là avec 30 piasses chacun.»
A : Il va y avoir des surprises pour tout le monde! Il y a des choses qu’on peut pas dire, mais ça va être un gros spectacle!

Source : Les Royal Pickles
Source : Les Royal Pickles

Deux questions en rafale

LN : S’il y avait un artiste avait lequel vous auriez le droit de jouer sur scène, ce serait qui?

L : Cab Calloway!
A : Duke Ellington.
Al : Duke.

LN : Trois mots qui décriairent les Royal Pickles

L : Eau. On trouve toujours une façon de bien faire les choses, que ce soit humain. On est toujours un peu fluide dans nos propos. En même temps l’eau a une force incroyable.
A : Swing. J’ai pas à me justifier.
Al : Humain. On est un band qui n’est pas parfait et c’est cool comme ça. Dans le sens où ça reste humain. Des fois, il y en a qui font cette musique-là et qui finissent par devenir blasés, mais qu’est-ce que j’aime avec nous, c’est qu’on se renouvelle, ce n’est jamais exactement pareil. Chaque fois qu’on joue, c’est différent. Dans le full band on est sept, mais ça arrive souvent qu’on joue dans la rue à trois, à quatre, à cinq, avec d’autres musiciens des fois, mais on est toujours capables de s’adapter.

N’hésitez pas à écouter l’album des Royal Pickles sur Bandcamp et à aller prendre un shot vodka –pickle  en leur compagnie, au Divan Orange
!

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