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Sur le beat de… Cherry Chérie

Par Nerds – le dans Divertissement

Aux première notes de «J’entends la bête», on croirait entendre le fantôme d’un hybride entre Chuck Berry, les Everly Brothers et les Beach Boys et… les Sultans. Le groupe Cherry Chérie n’est pas issu des années 1960, mais bien de notre époque. La formation remet au goût du jour la fougue caractéristique de cette période, tout en lui donnant une saveur bien à elle. Discussion sur une bande de joyeux lurons qui donne envie de ressortir son perfecto en cuir pour aller faire tourner son voisin!

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Crédit : D2Kwebmédia

Les Nerds : Peux-tu m’expliquer la genèse du groupe?

Paolo Philpot : Le premier membre du groupe que j’ai rencontré, c’est Alex [Alexandre Craigh]. On est deux chanteurs-guitaristes. Je l’ai rencontré dans un cours d’italien à l’UQÀM il y a cinq ans. On s’est mis à parler musique et rapidement, on s’est rendu compte qu’on avait un intérêt commun pour la musique des années 1950-1960. On a décidé de se partir un duo pour commencer, où on reprenait les grands classiques. On avait tous les deux des projets de compositions, mais on s’est dit que ça nous tentait juste de jouer des tounes ensemble et de faire des shows. Rapidement, il y a eu une direction artistique. Ce n’était pas juste jouer des covers pour jouer des covers. C’était vraiment d’aller dépoussiérer toute cette palette musicale. On a fait une couple de shows à deux dans les bars à Montréal.

C’est juste après tout ça que Gabriel, qui est à la basse, et Étienne nous ont vu en show et qu’ils nous ont vraiment supplié d’embarquer dans le band. Si Gab était là, il dirait que c’est pas vrai… (Rires). Il dirait que c’est nous autres qui les avons supplié de venir nous aider… Ça n’a pas été long qu’on est devenu un quatuor et on a fait pendant peut-être deux ans un show… C’était il y a cinq ans.

Depuis que j’ai commencé à jouer de la musique, ça n’a pas été long que j’écrivais des chansons, donc à force de reprendre tellement de ces classiques-là, c’est vraiment venu teinter mon écriture. Les chansons que j’écrivais se rapprochaient de plus en plus de ce projet-là. On pouvait en insérer quelques-unes dans nos shows. Finalement, on s’est dit : pourquoi ne pas enregistrer un petit EP? On a lancé le EP en 2013. C’est la naissance de Cherry Chérie, comme on le connaît.

LN : D’où vient donc ton propre intérêt pour cet univers-là?

PP : Je dirais que ça doit venir de ma famille. J’ai grandi avec beaucoup de musique des années 1960-1970 qui jouait chez nous, comme beaucoup de gens de ma génération. Mais je pense que ça m’a plus accroché. Pour ce qui est du son vraiment ’50s, genre Chuck Berry et Little Richard, je pense que c’est venu en jouant avec Cherry Chérie. On a dépoussiéré tout ce style musical. L’appétit est venu en mangeant.

Crédit : D2Kwebmédia
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LN : Vous avez sorti votre premier LP en mai dernier. Comment s’est passée la création de cet album?

PP : C’était tout un processus. On a enregistré ça l’été passé, au studio 88A. C’est un tout petit studio, à un de nos amis. C’est un espèce de musée, où il y a tellement de vieux matériel d’enregistrement d’époque; des micros, des préamplificateurs, des amplis, des guitares, des vieux instruments. On voulait faire ça le plus «analogiquement» possible, comme c’était enregistré à l’époque, pour donner vraiment le son, l’authenticité. Donc tout notre processus d’enregistrement a été assez fidèle à ce qui se faisait dans le temps; on a enregistré avec des bobines de tape. Normalement, ça coûte bien plus cher, mais là on avait accès à ça. Notre ingénieur de son a vraiment travaillé. On l’a enfermé dans son studio, quasiment à clé, pendant deux mois. (Rires)

LN : Après la parution d’un premier album, il peut certainement s’installer une certaine pression de se faire connaître, de bien performer, que «les choses se passent». Comment as-tu expérimenté ça?

PP : On sentait qu’il [J’entends la bête] était plus attendu que le EP, mais il y avait une bonne réception. On a pressé le citron pas mal du EP et ça nous a amené assez loin, mais les gens nous attendaient plus pour l’album. On la sentait plus, cette petite pression-là, mais il y avait vraiment une belle progression. On est allés plus loin avec l’album. Sur scène, on sentait qu’on était vraiment plus solides et qu’on avait un meilleur show à présenter.

LN : Peux-tu nous confier un des moments marquants de votre tournée estivale québécoise?

PP : Je dirais que les deux fois où on est allés plus dans l’Est, en Gaspésie, à la fin juillet et au Nouveau-Brunswick à la fin août. Durant notre tournée en Gaspésie, c’était la pire semaine de l’été [au niveau météo]. Il faisait 14 degrés et il mouillait. Les trois shows devaient avoir lieu à l’extérieur et on les a fait en dedans. L’avant-dernier était dans une tente et il y avait des rafales de vent, mais il y avait plein de monde quand même. C’était vraiment cool. On a fini au Sea Shack. Quand on est arrivés du côté nord de la Gaspésie, le soleil est sorti.

Crédit : D2Kwebmédia
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LN : Pensez-vous déjà à un prochain album?

PP : J’écris pas mal. Il y a déjà des chansons qui sont là. Ça va être de voir selon la direction du son, la réalisation. C’est peut-être ça qu’il reste un peu plus à déterminer. Peut-être qu’on va y aller un peu plus avec une production plus actuelle. Ça va être imprégné de la vibe ’60s, mais je pense que le processus va être différent, peut-être un peu moins bancal et moins à cheval sur le fait de le faire absolument de manière analogique.

C’est sûr qu’on écoute beaucoup de musique actuelle et on ne veut pas rentrer dans la caricature, dans le pastiche. On veut que ce soit quelque chose de bien inspiré. On ne veut pas renier nos influences, mais on veut quand même trouver une manière de réactualiser ça et d’être toujours pertinent en 2015. Ça va être important pour nous autres de trouver ce juste milieu, qui n’est pas évident à faire. On n’a clairement pas la prétention de réinventer la roue. À partir de là, notre objectif est de faire des bonnes chansons.

Pour swinger toi aussi au son des sixties, tu pourras voir Cherry Chérie dans le cadre de Coup de coeur francophone à l’Esco, ce jeudi 12 novembre à 23h30. Let’s rock!

Par Amélie Hubert-Rouleau
Collaboratrice spontanée

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