Les Nerds critiquent : The Last Witch Hunter
Chaque année, l’univers cinématographique choisit le mois d’octobre pour présenter son lot de films de suspense, de fantastique glauque et d’horreur. Malheureusement, la cuvée 2015 est loin d’être une cuvée qui passera à l’histoire. Au contraire, elle risque de passer aux oubliettes. Malgré cela, le nouveau film du réalisateur Breck Eisner, The Last Witch Hunter, reste l’une des deux seules propositions acceptables cette année (avec Crimson Peak) et, croyez-moi, ce n’est pas une éloge au cinéma tentant de célébrer la fête des Morts.
L’histoire commence au 13e siècle alors que Klauder, chasseur de sorcières, tente de combattre et tuer la plus puissante de toutes: la reine, celle-ci ayant assassiné la femme et la fille du chasseur. Juste avant de mourir des mains de son ennemi, la reine lui jette un sort qui le rend immortel.
On se retrouve alors à une autre époque, la nôtre, dans laquelle Klauder protège encore le monde des sorcières maléfiques, sous la supervision et protection du prêtre Dolan, 36e protecteur et membre du Culte de la hache et de la croix.
Un sorcier maléfique attaque le 36e prête, le laissant pour mort, et c’est ainsi qu’une nouvelle mission s’ouvre pour le chasseur et son nouveau protecteur, le 37e prête. Pendant l’enquête, une gentille sorcière, Chloé, se joint au chasseur afin d’empêcher la reine, ressuscitée, de mener à bien sa mission et d’éradiquer la race humaine sur terre.
Mis à part des effets spéciaux extrêmement bien réussis, mais beaucoup trop présents et ne servant qu’à cacher le manque de profondeur et de vraisemblance dans l’histoire de ce film fantastique, le choix des acteurs est l’unique quasi-réussite de The Last Witch Hunter. Je persiste et signe sur la «quasi-réussite» puisque celle-ci vient surtout du fait d’avoir de gros noms que de la performance de ces acteurs.
Vin Diesel, malgré un casting convenue, offre un jeu bien acceptable en tant que Klauder, chasseur de sorcière immortel. Michael Caine incarne le prêtre Dolan qui, malgré son grand talent, n’offre qu’une interprétation trop semblable à son rôle de majordome Alfred dans la dernière trilogie de Batman. Le 37e prête, incarné par Elijah Wood, nous rappelle que la carrière de ce dernier a connu de bien meilleurs jours. La grande surprise reste Rose Leslie, qu’on a pu voir dans Game of Thrones et Downton Abbey, interprétant la bonne sorcière Chloé.
Au final, l’action et les effets spécieux divertissent les spectateurs qui ne cherchent qu’à être transportés hors de leur tracas quotidien ou de la déprime et du froid qu’apporte la fin de ce mois d’octobre. Sans être amer à la suite du visionnement, mais loin d’en être ravis, j’offre une note de 2.5 sur 5.
Par Nicolas Bourgeois
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