Rencontre avec les gars derrière un projet photo unique!
C’est par la publication d’un zine, les expositions et leur site internet que les organisateurs, Jonathan et Jean-Thomas, nous permettent de découvrir ces artistes cachés et d’apprécier leur talent. Finalement, c’est un projet que vous devriez connaitre!

J’ai donc eu la chance de parler avec Jean-Thomas pour en apprendre davantage:

Pourquoi ce nom?
Le nom sort de la chanson White Collar Crime Scene de Bridge And Tunnel. Ils utilisent le terme «stolen ground» et ça m’est resté en tête. Pour moi, ça avait du sens d’opter pour ce nom-là parce que sans entrer dans le débat, c’était une façon «silencieuse» de faire un clin d’œil au fait qu’on vient du Canada, un territoire volé.
D’où est né le projet?
Ça fait plusieurs années que je m’intéressais aux zines et tout ce que touche à la culture et l’éthique DIY. Ça m’a seulement pris pas mal de temps avant de comprendre que moi aussi je pouvais faire un zine à partir de ce que je fais: des photos. C’est comme ça de que Dead Hands est né. Principalement constitué de photos de tournée à travers le Canada avec mon band.

Qui envoie des photos?
Tout le monde. Et c’est ce qu’on veut. On a publié autant des photos de photographes qui avaient paru dans Vice, comme des gens qui s’intéressent simplement à la photo et shootent un film aux 6 mois. Pour nous il n’y a pas de différence, si tu aimes ce que tu fais et que tu as envie de le partager, il n’y a aucune raison pour lequel tu ne pourrais pas le faire.
Quelle est votre manière de procéder pour choisir des photos?
Habituellement, ça se fait autour d’un café ou d’une bière, après un bon déjeuner. On s’installe relax au salon et on regarde toutes les photos une par une. On jase, on explique quelles photos on aime plus ou on aime moins et le pourquoi. On procède un peu par élimination jusqu’à ce qu’on arrive à un consensus.

Comment fonctionnent les droits d’auteur?
On ne détient aucun droit sur les photos et illustrations qu’on publie ou partage. Dans chaque zine et sur notre site, on écrit que les artistes demeurent les seuls et uniques propriétaires de leurs photos. Et on partage, à parts égales, les profits des ventes du zine.
Qu’est-ce qui vous inspire, vous pousse à continuer?
C’est notre passion, c’est ce qu’on aime faire. Mais les rétroactions qu’on reçoit et les rencontres qu’on fait (même celles uniquement sur internet) rendent assurément ce qu’on fait d’agréable.

Qu’est-ce que vous aimez dans le fait d’avoir une maison d’édition?
Le papier, les photos, les impressions, les zines, les amis, les découvertes incroyables et la petite communauté qu’on se construit.
Avez vous des projets à venir?
On vient tout juste de terminer la soumission du deuxième zine collectif signé Stolen Ground. Cette fois-ci, on avait un thème : Burning (bruler). Et on invitait les photographes à nous montrer leur interprétation de Burning. On n’a pas encore établi de date de sortie, mais ça va être au courant de l’été.
Je pense qu’on peut aussi annoncer qu’on va sortir le premier d’une série de zines qui suivent des bands en tournée. Pour le premier, on a fourni des appareils photo et des films à Solids lorsqu’ils sont allés un peu partout au Canada et aux États-Unis. Encore là, il n’y a pas de date de sortie, ce sera en quelque part avant l’automne.

Restez à l’affut! Pour plus d’informations, vous pouvez suivre les gars sur Facebook ou sur Instagram.