Coup de foudre pour un show du tonnerre
D’abord, mention spéciale à l’animateur du Gala, l’humoriste Jeremy Demay. Il nous apporte un humour franc, rafraîchissant avec ses nombreuses mimiques, improvisé lorsqu’il dérape quelque peu et assumé lors des gags de moins bon goût. Un numéro d’ouverture parfait. La liste des invités de la soirée regorge également de talent, créant de nombreux fous rires dans la salle presque à guichet fermé.
Louis T nous présente un premier numéro agréable, nous racontant sa vision de la politique et de la corruption, du développement du C.H.U.M. et des hôpitaux. On retrouve un style d’humour à la Guy Nantel sous les couleurs de cet humoriste de la relève.
François Léveillée, accompagné de deux musiciens, nous propose un numéro musical fort bien construit et recherché. Le numéro se termine par une «pseudo» chicane entre son acolyte et lui qui se répondent à grand coup d’extraits de chanson. Un numéro surprenant et agréable.
Stéphane Fallu est le troisième invité de la soirée et nous divertit avec son humour bon enfant. Nous parlant de sa paternité et de sa réaction face aux enfants des autres, son numéro est tordant et se mérite une ovation debout. Dans sa générosité, Stéphane offre aux spectateurs des billets à rabais pour son troisième one man show, des billets à seulement 20$. L’animateur lance un défi à la foule, si 150 billets sont vendus à l’entracte, Fallu devra défiler nu sur scène.
Pour clore cette première partie, Dominic et Martin viennent nous parler de folie, non celle demandant de la médication ou des traitements, mais la folie dont nous sommes tous victimes un jour ou l’autre dans notre quotidien. Ils discutent également de leurs expériences sexuelles diverses où l’on apprend que Martin adore porter le costume de Marie Antoinette dans un jeu de rôle érotique avec sa conjointe.
Une première partie sur les chapeaux de roues, divertissante à souhait, qui rend cet acte de générosité un bonheur complet.
La deuxième partie s’ouvre encore une fois avec un numéro à tordre de rire par Jeremy Demay qui demande au public de lever la main afin de voir combien de billets Fallu a vendu pendant l’entracte. Même si le nombre de 150 ne fut point atteint, Demay oblige Fallu à monter sur scène en tenue d’Adam, vêtu d’une simple petite serviette blanche.
Mathieu Cyr nous offre d’ailleurs un numéro sur sa nouvelle paternité et le changement que son enfant apporte dans sa vie. Un humoriste que j’ai découvert et dont j’ai apprécié le numéro autant que la foule qui lui a offert une demi-ovation.
Valérie Blais nous parle de la grâce qu’elle ne possède aucunement et se compare à l’incarnation même de la grâce en personne, Andrée Lachapelle. Malheureusement, bien qu’elle nous fasse sourire, les rires francs et les fous rires sont peu nombreux à fuser dans la salle.
Ben et Jarod nous proposent un duo de petite vieille en institution et, malgré certains gags faciles et prévisibles, ils réussissent à nous surprendre.
Le numéro final fut le moins intéressant du spectacle. Les drôles de ténors tentent de manier l’humour avec des imitations et certains gags en alternance avec des prestations musicales. Malheureusement, l’équilibre du numéro laisse à désirer et ne plaît qu’à un public cible. Plusieurs spectateurs ont quitté la salle lors de cette prestation où la justesse des voix n’était pas toujours au beau fixe pour une oreille musicale avertie.
Somme toute, la deuxième partie du spectacle, quoi qu’agréable, ne fut pas aussi tordante que la première. Il faut souligner que le spectacle a duré 3 heures 45, ce qui peut affecter la réception positive et analytique des derniers numéros.
Malgré ce bémol, la soirée fut une réussite. La fondation Humour Aveugle propose, le 28 mars prochain, une mouture totalement différente avec P-A Méthot à l’animation et André Sauvé, Martin Dubé, Katherine Levac (que j’ADORE!), Olivier Martineau, Mathieu Cyr, Mariana Mazza, François Massicotte et d’autres surprises. Si vous voulez poser une bonne action, pourquoi ne pas rallier avec une soirée de rires garantis?
Voici des liens intéressants sur la Fondation, le spectacle et même pour vous procurer les billets.
Par Nicolas Bourgeois
Collaborateur spontané
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