iPhone 6, cette « call girl » qui nous séduit tous

Par Nerds – le 21 septembre, 2014 dans Divertissement

Chaque année, c'est la même histoire. Le marronnier de l'été : la keynote d'Apple, attendue comme l'annonce d'un remède miracle contre le cancer, le sida, et la gueule de bois.

: iPhone 6 / apple.ca

Les années paires sont celles des « vrais nouveaux modèles » : iPhones 3,4,5, (celles où votre meilleur ami vous dit « Attends l’an prochain, ça sera le même, mais en mieux »). Les années impaires, celles des 3Gs, 4s, 5s (celles où votre meilleur ami vous dit « Attends l’an prochain, celui là n’est qu’une copie du précédent »). Il faut dire qu’à ce prix là, on a toujours une bonne excuse d’attendre l’an prochain. Surtout quand le meilleur ami en question a un Samsung.

La semaine dernière, Tim Cook – le Steve Jobs Canada Dry – présentait donc sa dernière « révolution », « le meilleur des iPhones jamais conçu » (au cas où certains attendaient un retour surprise de l’iPhone 4), le bien et logiquement nommé iPhone 6. À 900$ en moyenne, allez-vous accepter de manger des pâtes pendant les six prochains mois?

: Tim Cook, CEO d’Apple
CC, Mike Deerkoski

iPhone 6, le meilleur téléphone… de 2012

Les premiers tests commencent à fleurir sur Internet. Comme on dit, la presse est unanime : l’iPhone 6 est certainement le meilleur téléphone intelligent au monde. Arguments.
Concernant la taille tout d’abord. Avec 4,7 pouces de diagonale « bigger is better », affirme Slashgear.com. Autrement dit, Apple se résout enfin à suivre la demande, et non à la créer. Une première. Un changement majeur, peut-être un aveu de faiblesse diront les mauvaises langues. Toujours est-il que la firme de Cupertino a dû accepter de s’adapter aux nouveaux standards imposés par Samsung. Jobs doit se retourner dans sa tombe.

: iPhone 5s / iPhone 6

Ensuite, iOS 8 et son lot de nouveautés. Au menu : un assistant santé, l’outil de recherche (Spotlight) qui va désormais fouiller sur le net, et l’utilisation possible d’un clavier tiers. Une première également. En proposant un environnement moins fermé, iOS 8 suit là encore une tendance qu’il n’a pas initié. Jobs doit de nouveau se retourner dans sa tombe (et retrouve donc sa position initiale).
Pour résumer, Apple s’ouvre davantage, et Apple fait de la « phablette ». C’est donc une évidence, l’iPhone 6 surpasse la concurrence… d’il y a deux ans.

Fais voir quand même…

À peine sorti, déjà obsolète? Pas vraiment non plus. Sans même parler des files d’attentes – soigneusement organisées – devant les Apple Stores et des 4 millions de précommandes, – un record – on désire tous un peu l’iPhone 6.

Techniquement, l’appareil photo est d’une précision assez impressionnante même en 2014. « Les meilleures photos jamais prises par un téléphone intelligent » ose même The Verge. Oui, la résolution n’est que de 8 mégapixels, mais pour être honnête, on s’en fout un peu. N’importe quel connaisseur vous expliquera que le nombre de pixels n’est absolument pas gage de qualité. Avec ses « Focus Pixels », l’iPhone 6 nous en fait voir de toutes les couleurs, tant en photo qu’en vidéo. Pouvoir filmer ses enfants en slow-motion à 240 images par secondes, ça donne presque le goût d’en avoir.

: iPhone 6 / apple.ca

Mais il faut bien se l’avouer, l’iPhone relève du domaine de l’irrationnel. Un petit quelque chose (qui s’appelle marketing, tuons le suspens tout de suite) fera que le jour où on le sortira devant vous, vous sentirez une légère crispation. Ce sourcil qui se lève, cette main baladeuse qui se faufile pour toucher la bête, caresser l’écran. Et puis, il y aura cet instant où vous passerez devant l’Apple Store. Aucune envie d’acheter un téléphone à ce prix là. Non, vous n’êtes pas un pigeon! Mais, comme celui d’un adolescent errant dans le quartier rouge d’Amsterdam, votre pas se ralentira timidement. Par l’immense vitrine, vous apercevrez la danse de l’engin flanqué de son ensemble argenté. Entrer, c’est déjà une défaite, et vous le saurez. Jusqu’à ce qu’une petite voix raisonne dans votre tête et vous dise « fais voir quand même… »