80 jours, 5 pays, un sac à dos : La Bolivie, si belle, mais si « sketch »
Mon arrivée en Bolivie s’est fait à Copacabana, village sur les rives du lac Titicaca, le lac le plus haut en altitude au monde. Sérieusement, si « le milieu de nulle part » était un endroit, il y a de très fortes chances que ce soit là.
J’ai dormi sur une île au milieu de cet énorme lac, l’endroit avait l’air inhabité, sans téléphone, signal ou même internet, le calme plat entouré par les montagnes et de l’eau. Pour les gens qui veulent se sauver de la civilisation et vivre paisiblement quelques jours, c’est l’idéal, mais ce n’était pas mon cas. Pour moi, contrairement au Village Vacances Valcartier, une journée, c’est bien assez!
Mon périple m’a ensuite transporté à La Paz, capitale la plus en altitude, où il y a vraiment de tout. Tu peux manger un repas complet pour autour de 2$, absolument TOUT se trouve sur la rue, les magasins conventionnels n’existent pratiquement pas, il m’est même arrivé de croiser un marchand de pommeaux de douche avec sa machine pour les essayer en pleine rue. Bref, l’atmosphère était très différente du Pérou, je me sentais un peu moins en sécurité le soir venu.
Qu’est ce qu’il y a à faire?
Naturellement, tu peux faire des tours guidés de la ville, du vélo, etc. Ou tu peux faire des activités moins encadrées comme descendre le « death road » en vélo de montagne, la route la plus dangereuse au monde, là où 150 personnes perdaient la vie chaque année jusqu’à sa fermeture. Si tu cherches un peu et que t’es assez insistant, tu peux trouver des sorties semi-legit, comme du parapente à 4200m d’altitude. Mais si tu veux vraiment trouver quelque chose de dangereux et difficile, tu peux aller escalader le Huayna-Potosi (6200m), où tu ne peux pas dormir parce que ton cœur bat à 140 BPM et l’ascension se fait à minuit pendant 7h entre les crevasses avec 40 livres de pics à glaces et d’équipement. Pourquoi à minuit? Simplement pour réduire le risque de croiser une avalanche… Ouais, content de l’avoir fait, mais pu jamais, je ne croyais pas pouvoir accomplir quelque chose d’aussi difficile mentalement et physiquement dans ma vie. Mal de tête, étourdissement, mal de cœur, name it, parce que 6km dans les airs, c’est pas des farces. Finalement, si tu te sens un peu « gangster » tu peux tenter de trouver le bar Route 36 dans la ville de La Paz.
Quelques indices :
– Il n’y a pas d’adresse, car son emplacement change aux 2 semaines;
– On n’y vend pas juste de l’alcool;
– Attends-toi à avoir peur de l’emplacement et n’y va pas seul.
Pour toute autre info, Google pourra t’aider. Disons que le nombre de fois où j’ai eu des craintes pour ma santé en une semaine là-bas était un peu trop élevé à mon goût.
Pour terminer la Bolivie sur une bonne note, le Solar de Uyuni, une merveille.
Un tour de 3 jours en Jeep dans le désert le plus sec au monde, sur un lac de sel blanc à perte de vue, une expérience à faire dans sa vie, pas le choix. Si je pouvais donner un conseil avant d’y aller : du linge CHAUD! Je n’étais pas prêt, je me suis dit que j’en aurais assez avec mon sang canadien et un petit coupe-vent performant… NOT. À -25 degrés, dans une hutte pas de chauffage au milieu du désert, je me suis fortement questionné sur mon raisonnement clairement idiot et pendant ce temps, mon corps, lui, voulait mourir. Un mois après, j’ai encore un certain engourdissement dans les pieds.
La Bolivie est certainement un pays à découvrir, mais il faut être préparé physiquement et mentalement. J’aurais dû mieux prévoir mes affaires, mais disons que c’est un des risques de partir à l’aventure.







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