APigeon: entre l’ombre et la lumière
Samedi soir dernier, devant un Divan Orange discret, l’auteure-compositrice-interprète Annie Sama, alias APigeon, a présenté avec intensité les pièces de son album intitulé A Pigeon is Born dans le cadre de la 25e édition du festival St-Ambroise Fringe.
L’ancienne étudiante du Cégep St-Laurent a réussi avec brio à attirer dans son monde clair-obscur une foule de prime abord plutôt timide. Entourée d’un bidouilleur, d’un batteur et d’une choriste/claviériste, APigeon a interprété sur une scène dépouillée des morceaux folktronic tantôt dansants, tantôt planants. La chanteuse a accompagné sa voix sentie et posée de mouvements graciles qui n’étaient pas sans rappeler la nature même de son alter ego.

Le patronyme d’APigeon, tiré de la première lettre de son prénom ainsi que du nom de famille de sa mère, lui sied particulièrement bien, comme elle l’affirmait quelques heures avant son spectacle: «C’est vraiment moi. Je regarde les pigeons; ils sont gris, blancs, noirs. Je suis un peu tout ça. Je me sens comme un scale, comme un dégradé. Je peux aller jouer
dans toutes les zones.»

Celle qu’on pourrait décrire comme un mélange de Björk, de Lykke Li et de Fever Ray s’est penchée davantage sur la musique électronique un peu par hasard. À la suite d’un accident qui l’a empêchée de jouer de la guitare pendant plusieurs mois, elle s’est demandé comment elle pourrait faire tourner ce coup du destin à son avantage. C’est alors qu’a débuté une «exploration naïve» de la musique électro qui s’est soldée par un album tout en beat et en grandes envolées poétiques.
En plus d’autres projets expérimentaux, APigeon est présentement en phase d’écriture pour un deuxième opus et projette une tournée de développement à New York et en Europe.
Par Amélie Hubert-Rouleau
Collaboratrice spontanée
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