Marathon cinématographique de novembre

Le mois de novembre est, pour plusieurs, un mois d’économie. Avec toutes les dépenses et les party qu’engendre le temps des fêtes à venir, on tente de créer des réserves et de dépenser qu’en stricte nécessité. La facture des fameux cadeaux, d’un Noël devenu plus commercial que familial, s’annonce, encore une fois, salée pour la majorité d’entre nous. Alors que faire lorsque l’on est cinéphile, mais que nous ne voulons (ou ne pouvons) pas dépenser un 30$ à 50$ pour une sortie cinéma, incluant les grignotines trop chères auxquelles on ne peut résister?

On sort notre pyjama et notre grosse doudou préférée, on fouille dans notre garde-manger et l’on sort nos propres grignotines habituelles, et on s’installe confortablement devant notre vidéo sur demande où l’on peut trouver des gratuités très intéressantes ainsi que de vieux coups de cœur critiques et populaires à moins de 4$. Certains, plus courageux, sortiront profitez des bas prix de location des clubs vidéo et se feront une réserve, ce qui est parfois nécessaire si l’on consomme trop de cinéma, puisque l’on peut faire le tour de la vidéo sur demande rapidement. Dans un cas comme dans l’autre, il est facile de se faire un semi-marathon de films thématiques pour le prix d’une seule entrée à un guichet Guzzo. Et pour ceux qui me voudraient pas donner l’impression d’être cheap, prenez l’excuse des premières journées d’hiver qu’apporte Novembre et vendez l’idée, à votre conjoint, vos amis, etc., que ce gros cocooning à l’extrême vous aide à reprendre vos forces avant les folies de décembre. Moi, c’est ce que je dis à tout le monde et ça fonctionne; ils font la même chose que moi!

Pour les deux prochaines semaines, je vous partagerai donc une liste de quatre films. Cette semaine, je vous propose un marathon d’excellent film québécois.

1-      Elles étaient cinq

On débute par LE drame psychologique de la soirée. Ce film relate l’histoire d’un groupe de cinq filles, amies depuis l’adolescence, qui se retrouvent après quinze années sans contact suite à la mort d’une de leurs amies. Elles se revoient au chalet où elles avaient l’habitude de passer leurs vacances et où le drame s’est produit quinze ans plus tôt. L’histoire est troublante, touchante, fracassante. Le jeu des actrices est formidable et la réalisation est digne de mention. À regarder avec des mouchoirs près de vous.

2-      Saint-Martyr des damnés

Après avoir pleuré sa vie, rien de mieux qu’un bon film d’horreur pour changer complètement l’atmosphère. Il est difficile de trouver de  bons films de ce genre dans le répertoire québécois. Malgré quelques longueurs scénaristiques, ce film québécois est tout à fait à la hauteur et dépassent largement plusieurs des films américains ou européens de sa catégorie. L’histoire est simple. Flavien, un journaliste de journaux à sensation sans famille, est envoyé, avec son caméraman, enquêter sur d’étranges évènements se déroulant dans un petit village de l’arrière-pays. À son arrivée à l’entrée du village, il est le seul à voir le fantôme d’une mariée cadavérique se dresser sur la grande route. La réalisation de Robin Aubert est excellente et elle s’adapte bien à son ancien compagnon de Radio Enfer, François Chénier, acteur principal livrant une solide performance.

3-      Ma fille Mon ange

Ensuite, on change encore d’univers avec un excellent film d’action et d’enquête, qui est mon petit plaisir coupable puisque c’est la première fois que l’excellente actrice Karine Vannasse quitte son casting de petite fille et joue le rôle d’une jeune femme en pleine possession de son corps et de ses moyens. Avec Michel Côté et Laurence Lebœuf, ce trio d’acteur porte ce film avec Brio. L’histoire relate l’enquête de police suite à la réaction d’un père de famille qui en regardant de la pornographie sur internet, découvre un vidéo de sa propre fille déménagée à Montréal supposément pour ses études. Le père en colère part à la recherche de sa fille, mais l’un des hommes qu’il rencontre est retrouvé mort par les policiers qui soupçonnent alors le père d’être le meurtrier ayant voulu venger l’honneur de sa fille.

4-      Borderline

Et l’on termine ce marathon de film en poussant plus loin l’érotisme avec l’adaptation cinématographique des deux romans de Sisi Labrèches, Borderline et La brèche. Racontant l’histoire de Sisi, étudiante en littérature atteinte d’un trouble de personnalité limite se réfugiant dans le sexe et l’alcool afin de tenter d’oublier son enfance qui revient toujours la hanter. Marquée par l’absence d’un père et la folie d’une mère internée, Sisi fut élevé par sa grand-mère peu attentionnée et maintenant gravement malade. Âgé de trente ans, Sisi tente désespérément de trouver l’amour et le bonheur. Malgré les nombreuses scènes de sexe et de nudité habitant la vidéographie de ce film, le jeu de l’actrice Isabelle Blais est simplement parfait. Nous embarquons dans les émotions tumultueuses du personnage et parcourrons les 109 minutes de ce film avec authenticité.

Il y a bien sur plusieurs autres bons films Québécois offert dans la vidéo sur demande, et bien sur en club vidéo, dont je ne parle pas mais qui valent tout de même le détour alors à vous de créer votre marathon personnel et bon visionnement!

Par Nicolas Bourgeois
Collaborateur spontané

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