Im/mortel: le prix à payer pour le devenir
Le réalisateur Tarsem Singh, (Miroir miroir, La cellule) nous propose un film de science-fiction remaniant le mythe de Frankenstein à la sauce moderne avec Ben Kingsley et Ryan Reynolds incarnant tous deux le personnage principal de Damian. Par chance, ces deux acteurs sont entourés d’une brochette d’acteurs talentueux: Matthew Goode, Natalie Martinez, Michelle Dockery et Victor Garber, qui, par leurs interprétations, rendent ce film un peu plus crédible et touchant que le jeu des deux acteurs principaux, et ce, malgré une trame narrative trop souvent réécrite dans l’univers cinématographique.
Synopsis
Damian est un homme de 68 ans, multimilliardaire et atteint d’un cancer en phase terminale et qui se retrouve, suite à une manipulation scientifique secrète, dans le corps d’un jeune homme, une supposée enveloppe corporelle sans âme, créée par manipulation génétique.
Suite à l’opération, Damian doit réapprendre à vivre, se créer une nouvelle identité, oublier sa fille avec qui il n’a jamais eu une belle relation, etc. De plus, il doit prendre des médicaments afin d’habituer son esprit à son nouveau corps et ainsi cesser les hallucinations que cette incursion mentale cause à son nouveau cerveau. Après quelque temps de réadaptation, Damian est enfin prêt et retourne vivre dans la société.
Oubliant de prendre ses médicaments, une hallucination le fait douter des informations qu’il a reçues et se met à enquêter sur la compagnie lui ayant permis de vivre cette deuxième vie.
Bien que le scénario et la réalisation ne réinventent pas le genre, le film reste bien monté et ficelé. L’intrigue est révélée peu à peu à l’aide d’ellipse afin de garder l’intérêt du spectateur, mais à un moment le tout devient un peu prévisible. L’action nous garde tout de même concentrés sur l’histoire et ne souffre pas trop de longueurs interminables, même si la première moitié du film reste plus surprenante que la seconde partie.
Le film aborde ainsi les questions de l’identité, de l’âme versus l’enveloppe corporelle, des relations familiales, des inégalités sociales, du pouvoir de l’élite et surtout du désir de contrecarrer la mort, mais toujours en superficialité, sans jamais vouloir donner ni morale ni réponse aux thèmes proposés.
La facture et le montage visuel, rappelant celui des films Effet papillon, réussit grandement à faire vivre l’émotion du personnage principal, ce qui comble le manque flagrant de Reynold dans le rendu émotif.
En résumé, ce film reste un divertissement acceptable, duquel on sort sans se poser trop de questions, ni regretter notre investissement , mais ne passera certainement pas à l’histoire. Les Nerds offrent quand même une note de 3 lunettes sur 5.
Par Nicolas Bourgeois
Collaborateur spontané
Tu veux que ton texte soit publié sur lesnerds.ca? Voici comment:
Soumettre un texte spontané
