Noémie réalise

Lors de ma sortie au Concordia Film Festival, j’ai rencontré Noémie Brassard, étudiante à l’UQAM. Elle a réalisé Défriche, un des films projetés. Je lui ai posé plein de questions sur sa passion, voici ce qu’elle a partagé avec moi.

De quoi parle ton film?

Mon film s’appelle Défriche. C’est un documentaire de fin d’études, d’une durée de 14 minutes. On suit Lysanne, qui a été beaucoup impliquée dans le mouvement étudiant en 2012 et qui vit le moment où le mouvement commence à s’effriter. Ce n’est pas un film sur la grève, c’est vraiment sur elle et comment elle se sent.

Comment t’es venue l’idée de faire ce film?

À la base on voulait suivre Lysanne en tant que gréviste, sauf qu’on était en grève et qu’il n’y avait pas d’école. Et quand on est retournés à l’école pour faire les films de fin d’études il n’y avait plus de grève, on ne pouvait pas faire un film de grève. Donc, on a dû s’adapter. L’idée est vraiment venue à moi.

Est-ce ton premier film et que penses-tu du résultat?

Oui et on est vraiment contents. On a même réussi à voyager. Je suis allée à Kiev le mois dernier avec le film. Il est allé à Lyon et en Australie. C’est quand même surprenant parce que c’est un film de fin d’études, mais je suis heureuse pour ça. Je ne le trouve pas parfait, mais je suis vraiment contente de la démarche et du travail d’équipe qu’on a fait.

Vous étiez une équipe de combien environ?

Une petite équipe parce que je travaille en très petite équipe. Sur le tournage on était trois, parfois deux. En postproduction il y a beaucoup plus de monde.

Est-ce que toute l’équipe étudie avec toi?

Oui, tout le monde dans l‘équipe étudiait dans le programme parce qu’il y a trois profils : réalisation, direction photo et montage. Les gens en montage travaillent sur les films de tout le monde. Il y a seulement les gens qui sont dans le film qui n’étaient pas dans mon programme.

Tu dois avoir hâte à la présentation?

Oui, mais c’est toujours un peu stressant. On ne sait jamais comment ça va sortir, si la copie de projection est bonne. Ce sont des stress de réalisatrice, mais ça va, on lâche prise. C’est toujours intéressant et le montrer à Montréal, ça a toujours une autre résonance parce que c’est quand même un film qui se passe ici.

Est-ce que c’est la première fois que tu le montres à Montréal?

Non, il a joué à Cinéma Politica une fois, à la soirée des films de fin d’études, pendant la Nuit blanche et maintenant. Je suis contente parce que ça va être un public majoritairement universitaire, donc des gens qui ont peut-être vécu la grève. C’est important pour moi.

J’ai vu Défriche et ça m’a plu. On se concentre sur la façon de vivre le printemps érable de Lysanne. On voit à quel point ces événements l’ont bouleversée et ça permet au public de voir les événements de manière plus personnelle. Noémie a vraiment du talent! On lui souhaite une carrière florissante et on a bien hâte de voir ses prochains films.

Par Gabrielle Turcotte
Collaboratrice spontanée

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