#2pdle : wanderlust, yolo et quart de siècle
Journal d’Élo,
Redonner au YOLO ses lettres de noblesse. Telle est la mission du Wanderlust des temps modernes, à mon avis.
Parce que le puissant désir de voyager et de découvrir le monde nous force indubitablement à accepter toutes les occasions qui se présentent à nous (yolo!). Au risque de manquer quelque chose, vous n’avez pas idée du nombre de choix CAVES qu’on a pu faire depuis un mois et demi ((yolo!)). Justement, cette semaine, pendant qu’on faisait notre wrap up des deux dernières semaines, on ne pouvait s’arrêter de cumuler les fails qu’on avait, au préalable, qualifié de meilleure idée du moment. On fait presque quotidiennement des wrap up en fait, parce qu’on veut s’assurer de rien oublier. Comme en ce moment, si j’ouvre mon cellulaire pour consulter mes notes, la première est la suivante : « Le gars du airbnb pensait que j’étais en lovertime à Venise avec Sam ». C’est lourd.
Bref, c’est la Suisse qui a lancé le bal avec notre idée de recentrer notre corps et notre esprit avec le yoga. Ça, c’était vraiment médium comme idée. Pourtant, lorsque nos amis suisses nous l’avaient proposée, ça nous paraissait la detox parfaite pour s’sentir plus svelte. C’est qu’on avait tellement mangé de fromage pis de fondue depuis une semaine que j’sentais le besoin d’exorciser la vache laitière qui était en train de se former en dedans de moi.
crédit: Éloïse Dalpé
Finalement, les deux Suisses avaient utilisé le prétexte « on vous laisse entre filles » pour s’en sortir – évidemment. D’emblée, j’étais un peu déçue, je dois l’admettre, parce que j’aurais adoré voir les gars faire la position du chat. Après coup, je dois admettre une seconde chose ; j’arrivais difficilement à imaginer un gars exécuter les positions qu’on venait de faire. Détrompez-vous! Y’a rien de sexiste dans c’que j’avance. C’est simplement le fait que pour un cours de yoga débutant, la frontière était mince entre la flexibilité et la contorsion. S’ils l’avaient voulu, ils auraient pu toute la gang faire tenir une coupe de champagne sur leur booty! Non Kim, pas de kit de sado-maso en latex pour pas que la coupe sacre le camp en bas des foufounes, pas de photoshop pour épater la galerie… Juste le résultat puissant du Ying & du Yang.
crédit: totalprosport.com
Pour dire vrai, j’ai pas réussi à me concentrer de toute la séance, parce que j’avais comme une image dérisoire de mon chum qui s’pogne une crampe de mollet (chose fréquente chez lui) pendant la salutation au soleil. Je n’oserais pas dire que la flexibilité est une affaire de fille, mais quand je repense au seul gars de ma classe de yoga de Cégep qui avait lâché une flatulence insoupçonnée, parce que la position de la charrue le plaçait dans son apogée d’inconfort, j’me dis juste que c’est pas fait pour tout le monde…
J’aurais bien aimé être zen pis toute, mais mes muscles étaient tellement tendus depuis l’cours de yoga que juste zipper mon manteau c’tait un martyre. Donc, quand l’activité principale de ton quotidien est la marche, c’est rough. Mais si vous voulez que j’sois franche avec vous, j’pense pas que c’est juste une question de flexibilité tout ça. C’est une question d’âge aussi. J’aurai 25 ans bientôt, pis je sais qu’j’ai pu la même forme que lorsque j’en avais 18. Je regrette le temps où j’me suis dit : « Ahhh j’ai mal à vie! » J’ai l’goût de dire à mon ancienne moi : « Mais tu connaissais donc rien à la vie pour dire ça. » Tes trois heures de sommeil qui te permettaient de faire ton 12 heures de travail dans le temps, sont devenues l’équivalent d’un clignement de yeux aujourd’hui. En même temps, j’ai aussi l’goût d’me dire : weyons! T’as juste un quart de siècle, c’est pas comme si on fêtait tes 70 ans pis que tu regardais défiler ta vie sur un diaporama faite par tes petits enfants.
C’est donc cette dernière belle réflexion qui nous a amené à réaliser notre deuxième idée de cave (qui surpasse de loin la première) : faire un party bus tour la veille de la visite prévue du Panthéon pis de La fontaine de Trévi. Du gros bon sens. Ce soir-là, je nous sentais jeunes. On profitait, on était dans un party bus tour pis on dansait avec des étrangers au son de la musique de rave. Plus, une boule disco suivait le beat et éclairait parfaitement la pole dance, qui elle, attendait impatiemment le premier lap dance de la soirée. Le lendemain par contre, j’aurais tout fait pour échanger ma vie contre la jeune américaine de 18 ans, avec qui j’avais échangé une sérieuse conversation sur nos nationalités respectives, le temps d’une pause pipi, en dessous d’un pont inconnu à Rome.
crédit: Éloïse Dalpé
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Demain, j’aurai 25 ans.
Je crois qu’on ira célébrer avec une gang d’Australiens (ils sont partout!) infatigables qu’on a rencontrés par hasard sur notre chemin (wanderlust). Je sens que j’ai le cœur à la fête (((Yolo!))).
