Un athlète, ça mange quoi?
Nous savons tous que deux des clés d’une vie saine sont de bouger et de bien manger. Chez les athlètes, la partie «bouger» est déjà bien remplie, mais qu’en est-t-il de la partie où il faut bien manger?
Notre rédactrice nutrition et nutritionniste de profession, Marie-Ève Caplette, nous éclaire sur le sujet.
Au jour le jour
Un athlète a un peu plus de «responsabilités alimentaires» qu’une personne qui s’entraîne simplement pour avoir une vie saine.
«Il faudrait faire attention de ne pas manger trop gras par exemple : la friture, la charcuterie, le chocolat ou les chips. Ça affecte la digestion et peut nuire à la performance sportive», nous indique Marie-Ève.
«Le sucre concentré du genre gâteaux, bonbons ou boissons gazeuses peut causer de la fatigue et faire monter très rapidement le taux de sucre dans le sang et il va rechuter rapidement aussi.»
Qu’en pensent nos athlètes, ceux qui doivent vivre avec tout ça?
«Moi, je vois une nutritionniste. Je l’ai vue trois fois pour qu’elle me fasse un bilan et elle m’a donné des choses à changer dans mon alimentation. Quand je vais a l’épicerie, il faut tout le temps que j’achète du faible en gras», nous dit Annie-Kim Labarre, triathlète qui s’entraîne à l’Université Laval.
«Moi pas vraiment, mais je fais vraiment plus attention quand on s’approche d’une compétition», explique Audréanne Moreau, nageuse pour le Rouge et Or.
«Je regarde ce que je mange. Je suis humain, mais je mange bien à tous les jours», affirme David Houle du club de triathlon Rive-Nord.
Avant les compétitions
L’alimentation quand on approche une compétition ou un match est quelque peu différente. Marie-Ève nous explique ce qu’il faut éviter :
«Ça dépend de chaque personne, mais évite ce qui est riche en fibres, épicé ou gazogène comme les légumineuses ou le chili avant un entraînement ou une compétition. Tu pourrais ne pas te sentir très bien.»
Chez les athlètes, le consensus sur ce qu’il faut manger s’arrête sur… les pâtes!
«Ce n’est pas très original, mais je dirais des pâtes, deux jours avant une course.» – David Houle
«Moi je mange des pâtes, mais le matin avant une compétition il faut que j’aie un pain aux bananes de ma mère.» – Audréanne Moreau
«Je mange toujours des pâtes, mais le matin je mange une toast avec du Nutella et une banane, puis une heure avant ma course, je prends un demi bagel.» – Annie-Kim Labarre
Tricher ou ne pas tricher?
La question à un million de dollars. Est-ce que c’est acceptable de tricher, surtout quand on est un athlète qui se respecte?
«Oui, tu as le droit de manger du fast food. Surtout après des compétitions ou dans les sports où l’on dépense tellement d’énergie que même si tu manges une pizza au complet, ça se peut que tu sois encore en déficit calorique.» – Marie-Ève Caplette
Donc, être humain et pouvoir manger quelque chose d’autre que sa diète ça va. Il faut savoir s’amuser un peu et voir ça comme une récompense, un signe de devoir accompli.
«Si on sort, je peux aller prendre une poutine. Je me dis, avec toutes les fois que je m’entraîne, je le mérite. Je dirais que je fais ça une fois par mois.» – Annie-Kim Labarre
«[Le fast food], oui ça me tente, mais j’y vais vraiment rarement. J’ai le goût d’en manger, mais je me dis qu’un athlète ne devrait pas manger ça. J’en mange comme récompense quand je passe un cours.» – David Houle
«J’ai gardé le rituel d’aller fêter ça après les compétitions. Même que, dans notre journée de congé au camp d’entraînement cette année, on est allés manger du fast food en équipe.» – Audréanne Moreau
Et toi, qu’est-ce que tu manges avant ou après une compé?
Par Tristan
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