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C’est l’histoire d’une fille qui a déjà été conne

Par Katherine Caisse-Roy – le dans Chroniques

 

photo-1453230645768-7ecb0653013dVladimir Kudinoz / Unsplash

Le beau blond

Il y a quelques années, j’ai rencontré un beau blond.

On s’aimait tellement, on fusionnait quasiment. On avait emménagé dans un bel appartement dans un quartier pas mal moins cool dans ce temps-là et on n’en sortait que rarement. Notre amour était comme un petit volcan bouillonnant et on avait créé une bulle autour pour être sûr de rester bien près de sa chaleur. L’intérieur était confortable et on ne voulait absolument rien savoir du monde extérieur.

Notre couple a réussi à se protéger contre les aléas de la vie pendant près de deux ans. Puis tranquillement, la bulle a commencé à m’étouffer et je ressentais de plus en plus fort le besoin de sortir voir le monde. Je laissais entrer de grandes bourrasques de vent par le trou que j’avais formé dans notre cocon et le Beau Blond tentait tant bien que mal de garder le feu en vie.

Le grand blond

J’avais décidé d’aller par moi-même à la fête d’une amie dans le coin du métro Laurier. Les gens présents étaient vraiment beaux. Plein d’artistes bourrés de talent tapissaient le plancher du salon et me souriaient. On m’a offert une bière et j’ai fait le tour du 4 et demi. En arrivant dans une chambre, un Grand Blond se tenait dans le cadre de porte avec de petits gâteaux, il m’a demandé si j’en voulais un, j’ai dit oui, j’ai pris une bouchée et on s’est souri trop longtemps. J’ai comme eu peur de ce que je venais de ressentir et j’ai décidé de quitter la fête.

J’ai ensuite croisé le Grand Blond plusieurs fois. On s’entendait toujours de mieux en mieux. On se voulait surtout de plus en plus. La tension augmentait à chaque rencontre. Il savait que j’avais un copain alors on se retenait, mais on ne pouvait pas s’empêcher de se dévorer des yeux. On ne se connaissait qu’à peine, mais on était attiré l’un vers l’autre sans bon sens. Il ne fallait pas plus qu’un frôlement de coudes pour se retrouver avec les joues rouges sang. Je savais pertinemment que ce n’était qu’une question de temps avant de franchir le pas qui allait tout foutre en l’air. J’avais peur de briser ma relation, mais il semblait impossible de combattre le pouvoir des phéromones.

C’est alors qu’un soir, n’en pouvant plus, on s’est retrouvé dans la ruelle d’un bar, à l’abri des regards incriminants. On était les deux assis sur le trottoir, nos têtes dans les mains à essayer de comprendre ce qu’on allait faire avec tout ça.

Puis, il s’est mis à me caresser les cheveux et je l’ai regardé dans les yeux. On s’est embrassé. Un long baiser incroyablement parfait, le produit d’une attente interminable. Je maudissais la vie de ne pas m’avoir donné un bec sec plate qui aurait aussitôt fait de me rebuter. Non, au contraire j’en voulais plus et j’en ai eu plus.

J’ai menti à Beau blond pendant une bonne période de temps. J’allais retrouver le Grand en secret, mais toujours sans se voir nu. Par contre, je savais que c’était imminent et je ne voulais pas que ça arrive pendant que j’étais encore avec mon copain. J’ai donc tout avoué au Beau Blond. Il était prêt à me pardonner, mais à ce moment, je voyais en Grand Blond quelque chose de grandiose, un amour à venir qui serait spectaculaire et passionnel. J’étais complètement hypnotisée par le sentiment de nouveauté et l’aspect Roméo et Juliette de la chose.

Le précieux volcan a donc explosé, la bulle a fondu et j’ai quitté l’appartement.

La fin

Après deux mois à fréquenter assidument le Grand Blond, je lui ai dit que c’était fini. Je venais de laisser l’amour de ma vie pour simplement retrouver, le temps d’un instant, les foutus papillons de début de relation.

Esti que je me suis trouvé conne.

Non, le gazon n’est pas plus vert ailleurs et non, la lune de miel ne dure pas aussi longtemps qu’on le voudrait. Après un certain temps, la relation évolue, elle passe à une autre étape. C’est bien normal. C’est au couple de voir s’ils sont prêts à l’affronter ou non. Personnellement, j’ai eu peur. J’ai eu peur de ne plus ressentir l’excitation, la passion, l’émerveillement des débuts. J’ai trompé mon copain pour voir si c’était mieux ailleurs et ce l’était pas du tout. Passé la lune de miel, c’était le néant avec Grand Blond alors que j’avais eu la preuve qu’avec Beau Blond il y avait un univers de possibilités.

gazongiphy

Depuis, la vie a repris son cours. J’ai laissé tomber les blonds et je cultive mon amour avec un beau grand brun. La lune de miel est finie, on est loin d’être parfait, mais fuck que notre gazon est beau.

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