Flirt avec la bourgeoisie, le temps d’un après-midi
La fin de semaine du 25 au 27 août, l’avenue Laurier ouest ouvre grand les portes de ses boutiques pour nous laisser faire du lèche-vitrine. Qu’on se le dise, Laurier ouest, c’est cher! Pourtant, j’ai décidé d’y aller quand même pour faire une incursion dans cet univers qui n’est pas le mien.
J’ai décidé d’aller flirter avec la bourgeoisie, le temps d’un après-midi.
Je m’explique.

Je ne me suis jamais sentie à l’aise dans l’univers de la richesse. Ça m’échappe. Comme s’il me fallait me tenir altière, un sac griffé à la main, mon macchiato dans l’autre. (Je ne sais même pas ce que c’est qu’un macchiato. Je dis ça parce que ça sonne joliment fancy. Fancy comme l’avenue Laurier ouest, peut-être?)
J’ai déjà flirté avec l’univers des riches. C’était dans un lieu à part, un microcosme de succès, d’esthétisme et de privilèges, comme il en existe quelques uns. C’est beau, tout ça. Ça s’appelle le Collège Jean-de-Brébeuf, tu connais?
Personnellement, j’ai… pas beaucoup aimé ça. Mais ça m’a appris à voir le beau chez chacun d’entre nous. J’ai compris qu’on peut accepter de voir la douleur, même chez ceux qui sont nés sous un amoncellement de privilèges. J’ai pu apprendre d’une culture raffinée, intellectuelle. D’autres cultures possèdent ces mêmes attributs, certes! Ils ne sont pas l’appanage de la bourgeoisie uniquement. Pourtant j’ai aimé, pour quelque temps, goûter à l’esthétique d’un univers qui n’est pas le mien.
C’est pourquoi, quand j’ai su que Laurier ouest organisait le OuestFest, je me suis dit… pourquoi pas? J’aime voir le beau, la joie, les musiques festives et les gourmandises. J’ai envie de découvrir, d’inonder mes yeux de beauté, de danser sur des rythmes endiablés. Oui, c’est dans un univers chic qui prône la grande qualité, mais depuis quand est-ce que la qualité devrait être dédaignée? Au contraire, profitons-en! Si on m’offre des mélodies jazz du pianiste François Bourassa, je dis oui! Du théâtre ambulant? Amène-en!
J’aimerais ça, que, pour une fois, on aille au-delà des différences de classes. J’ai envie qu’on puisse tous être ensemble. On nous en donne l’occasion, là. Alors, on y va?