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J’voudrais être juste un kid

Par Sarah Leblanc – le dans Bien-être, Santé

En 2002 (à la sortie de I’m just a kid – Simple Plan), j’avais 8 ans. Dans ces années-là, je commençais à être obligée de faire la vaisselle après souper. Les responsabilités se pointaient le bout du nez, mais la liberté me paraissait loin en titi. J’avais hâte d’avoir le droit de me garder toute seule. Pire encore, j’avais un frère aîné, à cet âge où les filles se tenaient avec les filles, et les gars étaient tous stupides.

Je me disais à cette époque qu’à mes 13 ans, quand je serais au secondaire, je pourrais enfin aller dans les discothèques et voir des films cools au cinéma. Qu’à mes 17 ans, je pourrais conduire ma propre voiture pour aller au cégep apprendre quelque chose qui serait vraiment utile. Qu’à mes 20 ans, je vivrais loin de la chambre que je partageais avec mon frère, loin de mes parents qui voulaient que je me couche à 9h.

Bref, ma vie était un véritable cauchemar que je fuyais la plupart du temps sur Miniclip.com avec ma meilleure amie.

kid nightmare
source: tumblr.com

J’ai grandi en chialant sur absolument tout et en me rebellant à temps partiel contre ma famille. Surtout, j’ai grandi en attendant avec impatience ce jour où je serais plus grande. J’ai attendu ce jour où tout deviendrait plus simple, où j’aurais tous les droits, tous les choix possibles devant moi. J’ai attendu longtemps de devenir adulte, de devenir (vraiment) quelqu’un.

Aujourd’hui, j’ai 21 ans. Je suis majeure partout (non, je n’ai pas encore eu l’occasion de me saouler aux États-Unis). J’ai maintenant tous les droits qu’on puisse avoir. Je peux me coucher à l’heure que je veux. Je peux acheter ce qui me plaît (ok, dans les limites de mon budget…). Je vais à l’université, apprendre quelque chose qui me passionne et qui me sera utile concrètement toute ma vie. Je partage un appartement avec l’homme de ma vie. J’ai une voiture pour aller ou bon me semble. Je peux choisir ma carrière, ma famille, ma ville. Je pourrais même me teindre les cheveux en rose, et l’école ne me suspendrait pas.

liberté
source:pixabay

Je suis pas mal à l’apogée de ce que j’ai toujours attendu.  Et oui, ça fait du bien, d’enfin se sentir à sa place, d’avoir un chez-soi, d’avoir trouvé l’amour, d’avoir trouvé sa voie professionnelle (ou à peu près). Ça fait du bien en maudit de sentir qu’on ne dépend plus de grand monde. Qu’on a pu de permission à demander.

Mais quand même, une fois de temps en temps, je prendrais un break.

Je prendrais un break des factures à payer, des dates limites, des décisions à prendre, des collègues qui font chier, des travaux de fin de session, de l’anxiété, de l’insomnie, du manque de temps, des soirs où je ne suis plus certaine de rien. Je mettrais de côté un peu de ma liberté pour pouvoir oublier quelques-unes de mes responsabilités.

Je retournerais bien quelques jours à mes 8 ans, dans le temps où mes parents subvenaient à tous mes besoins (genre mon besoin de magasiner chez Ardène). Dans le temps où je pouvais jouer aux Sims une fin de semaine entière sans prendre de retard dans mes devoirs. Dans le temps où toute ma famille me trouvait cute, tellement cute que j’avais toujours raison quand je me chicanais avec mon frère. Ouais, j’irais bien jouer sur Miniclip.com en mangeant un Mr. Freeze…

Comme dans le temps où j’étais bien, mais je ne le savais pas.

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