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Quand revenir de voyage est difficile

Par Nerds – le dans Voyage, Voyager mieux
Tu es parti en voyage. Tu as tripé ta vie. Puis, tu es revenu.

Pendant un certain temps, de retour à la maison, tu as été le centre d’attention. Tu as raconté tes anecdotes de voyage à tout le monde, et tes plus grandes réalisations à certains. C’est que tu n’es plus le même, depuis ce voyage. Tu as compris des choses.

Tu es revenu l’esprit positif, convaincu que tous ces trucs que tu as compris pendant ton voyage allaient changer ta vie à la maison. Enfin tuer les bibittes qui trainaient dans le placard.

soucre. lanaform.com
soucre. lanaform.com

Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Tu penses encore à ton voyage, mais ton entourage s’en fiche maintenant. Ce n’est pas par méchanceté, mais leur train-train quotidien les préoccupe aussi – bien plus qu’un voyage qu’ils n’ont jamais vécu d’ailleurs. Alors tu sens que tu deviens lourd, à force de toujours parler du même bout du monde. Leurs petits soucis ordinaires t’ennuient, et pourtant tu sais qu’il va falloir t’y remettre toi aussi. Si seulement…

Si seulement tu pouvais agripper encore un peu du bonheur de voyager, baigner là-dedans un peu plus longtemps…

soucre: matelasbonheur.com
soucre: matelasbonheur.com

Mais les données sont unanimes. Plus le voyage a été long et enrichissant, plus le retour est dur. Dans certains cas, c’est la dépression, carrément.

Bon, t’as pas le moral, c’est vrai. Mais la dépression, tu trouves ça un peu fort. Tu la refuses, même si elle pointe le bout du nez. Comment pourrais-tu faire une dépression alors que tu as compris tellement de choses pendant ton voyage?

Ce n’est pas un portrait très rigolo tout ça. Et puis peut-être qu’il y a moyen de revenir de voyage sans tomber dans la dépression. Même si c’était génial, long, enrichissant, tout ça. Parce que bon, faut le dire, la déprime postvoyage, ça arrive souvent, mais un moment donné on prend l’habitude et on finit par trouver des trucs pour ne pas forcément avoir à passer par là à chaque retour. Après tout, si voyage rimait avec déprime, ça ne serait pas si populaire !

Mes trucs antidéprime postvoyage

Le meilleur truc, c’est de penser à ton retour avant qu’il ne te tombe dessus. Avoir une idée quelconque de ce que tu feras en revenant. Ou, parfois, il suffit d’avoir une idée de ce que tu ne veux plus faire. Peut-être que tu as réalisé que tu n’en pouvais plus de ta job, ou que tu vivais une relation malsaine… C’est fou comme on se sent libéré après des décisions comme ça !

Il faut aussi penser aux conséquences qui viendront avec. Des fois, les solutions à nos problèmes sont plus claires parce qu’on a la distance nécessaire pour avoir un portrait plus global, mais il ne faut pas oublier que si l’on est vraiment trop loin, on va finir par ne plus voir les détails importants ! N’oublie pas de rester réaliste en prenant tes décisions.

Après, on ne peut pas se contenter de tout laisser tomber (souvent on abandonne déjà appart et emploi dès le départ). Il faut avoir un nouveau plan d’action. Ça aussi, il faut commencer à y penser avant le retour. Ce n’est pas forcément tentant, on peut laisser quelques détails de côté pour ne pas trop stresser d’avance, mais il ne faut pas jouer à l’autruche non plus. Devoir trouver un appart alors que t’es déjà de retour, c’est quand même un peu chiant. (Surtout si ça implique un retour chez papa-maman en attendant et que tu n’as vraiment plus l’habitude.

Une fois de retour

Il faut comprendre que le désir de raconter des anecdotes de voyage peut durer beaucoup plus longtemps que l’envie des autres d’écouter tout ça. Comme tes proches n’auront pas vécu le voyage en question, ils seront curieux d’en connaître les grandes lignes, mais auront une attention limitée pour les détails. Personnellement, j’utilise mon côté créatif pour ne pas rester coincée avec tout ça au travers de la gorge.

Ça peut être un blog, un scrapbook, des bandes dessinées… peu importe ! L’idée, c’est que tu puisses raconter tes histoires jusqu’à ce que tout soit sorti. Après, ceux qui auront envie de tout savoir pourront te lire et t’en reparler ; les autres ben… il faut respecter ça aussi.

De mon côté, j’ai écrit une bande dessinée de 110 pages au retour d’un voyage en Inde. Ça m’a gardée occupée longtemps ! Ce qui m’amène au point suivant :

Ton voyage a été enrichissant. Ta vie quotidienne devrait l’être aussi.

crédit: Val Jaune Bleu
crédit Val Jaune Bleu

Dans mon cas, j’avais fait une résidence artistique pendant ce voyage-là. De retour à Montréal, je récupérais mon poste de réceptionniste de nuit dans un hôtel. Ce n’était pas aussi stimulant, disons! J’ai pensé me trouver un sugar daddy pour pouvoir survivre financièrement tout en continuant à passer mes journées à créer comme en Inde, mais sans succès. Faut dire, je n’ai pas vraiment cherché.

La vérité c’est que, si j’ai apprécié autant peindre et dessiner en Inde, il y avait rien qui m’empêchait de faire la même chose au Québec. Oui, bon, travailler à temps plein prenait beaucoup de mon temps, et je voulais avoir une vie sociale aussi. Pendant un bout, je suis restée bloquée à me dire que je n’avais pas le temps. Je n’avais pas le moral. Après, je me suis forcée à le trouver, le temps, et dès que j’ai commencé à dessiner, je me suis sentie mieux. J’ai retrouvé le côté stimulant de mon voyage.

Faut se donner des projets!

Pour moi, c’était une BD parce que je suis plus du type artiste. Mais si t’étais parti faire un voyage humanitaire, tu vas me dire que tu te sens pas trop concerné par ce genre de projet là. Pas de problème, il suffit de te trouver un projet différent ! T’aimes l’aide humanitaire ? Cool. Bon, c’est vrai, la vingtaine n’est pas forcément le meilleur moment pour trouver une job qu’on aime et qui nous valorise, t’arrives pas à te trouver de quoi dans ce domaine-là. OK, c’est plate, mais il faut passer par là.

source : projects-abroad.fr
source : projects-abroad.fr

Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas moyen d’aider les autres pour autant! Il y a un paquet d’organismes au Québec qui se cherche des bénévoles en permanence, et pas obligés de s’y mettre à temps plein pour être accepté. C’est sûr qu’avec les études et le travail en même temps ça peut devenir difficile, mais l’été est le bon moment! Voici une bonne liste juste ici :

http://www.benevolatmontreal.ca/ (Montréal)
http://cabquebec.org/ (Québec)
http://www.rabq.ca/ou-faire-du-benevolat.php (tout le Québec)

L’idée, au fond, c’est de trouver une continuité aux projets que tu avais pendant ton voyage. J’ai parlé de bénévolat et de projets créatifs, mais ça peut être n’importe quoi, de la cuisine comme du jardinage ! L’important, c’est de prendre le temps. C’est sûr que ça ne va pas être aussi facile qu’en voyage, où on est là pour ça, mais encore là, il ne faut pas avoir peur de faire des sacrifices. Ça peut avoir l’air dur dit comme ça, mais quand le choix se pose entre trouver le temps ou tirer dans les pieds de ton bien-être, en général l’hésitation n’est pas trop longue.

crédit: Val Jaune Bleu
crédit Val Jaune Bleu

Garde ta curiosité intacte

C’est idiot, mais quand on voyage, on fait un paquet de trucs qu’on fait trop peu chez soi : errer dans des rues qui nous plaisent, aller au musée, etc. C’est vrai, on a plus de temps. Mais même si on ne l’avait pas le temps, on l’aurait trouvé, parce qu’après tout ça serait bête de partir à l’autre bout du monde sans chercher à en apprendre un peu sur l’endroit ! La curiosité oblige, pas besoin de se forcer : c’est tellement attirant une nouvelle culture. Le Québec, on connaît déjà ça. C’est facile de devenir blasé de sa ville natale, et pourtant c’est un peu bête. Essaies de te mettre dans la peau d’un touriste de temps en temps, et visite ta ville avec des yeux nouveaux.

Tu vas voir, quand on est dans le bon état d’esprit, c’est facile faire des découvertes, même dans un endroit qu’on pensait connaître par cœur !

Et finalement…

Garder contact

Tu as tissé des liens incroyables pendant ton voyage. Des fois avec des gens de la place, des fois avec d’autres touristes. Ceux qui ont vécu tout ça avec toi ne se tanneront pas de réentendre tes histoires de voyage, ils risquent même de te rappeler certains trucs que tu avais oubliés ! (tu sais, ce soir-là quand tu as essayé l’alcool local et que ça fessait plus fort que prévu…) Ils vivent peut-être le même dur retour à la réalité que toi. Alors ne sois pas paresseux et écris-leur un peu !

Tu n’as pas d’excuse, avec Facebook, WhatsApp et tout ça, c’est super facile. Communiquer avec les gens que tu as rencontrés en voyage, c’est une bonne façon de faire durer le plaisir et de rendre le retour un peu plus smooth

Voilà ! J’espère qu’avec tout ça tu te sens un peu mieux équipé pour revenir au Québec maintenant. Et si tu es déjà de retour et que ça file pas trop, essaie mes trucs pour voir. Je les ai testés et approuvés à plusieurs reprises !

Par Valérie JB
Collaboratrice spontanée

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