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Quand l’alcool – et les blagues douteuses – coulent à flot

Par Aglaé Pagé Duchesne – le dans Divertissement

Chaque année, je vais au Festival Bières et Saveurs de Chambly, beau temps, mauvais temps (mais je n’ai jamais eu à affronter une seule goutte de pluie, pour vrai). Cet événement reste, selon moi, un incontournable du mois de septembre.

Cette année, j’y suis allée le lundi 5 septembre avec mes amis Alexandra, Vincent et Emily. Première constatation : la foule est beaucoup moins dense – et agréable, on va s’le dire entre deux écrans – le lundi, après 3 jours de beuveries. Normalement, impossible de s’asseoir à l’ombre ; là, on pouvait s’y asseoir, s’y étendre et même se rouler dans le gazon (ce qui serait vraiment bizarre).

252317_526792624012361_359264823_n-600x400Facebook du Festival Bières et Saveurs

Après la découverte d’un stationnement à 5 piasses la journée (oh, yeah!), on se rend donc d’un pas nonchalant vers le site pour prendre notre première bière de la journée. J’ai l’estomac et la face à l’envers : je reviens du FME et j’ai bu TOUT le weekend (genre vraiment beaucoup). Je me dis que je vais commencer avec quelque chose de funky (maudite bonne idée, la grande). Je bois la Lollipop, une bière élaborée avec du cidre. Première réaction : «Woah! Elle est rose comme de la barbe à papa!» Deuxième réaction : «Argh! C’est ben acide!» Je ne l’ai pas bue au complet. Je l’ai jetée. Mais elle avait une belle couleur.

Alexandra commence, pour sa part, avec la bière du festival. Elle me regarde, en se grattant le menton : «Première bière de la journée, ça passe ben!» Il est midi. Alex, contrairement à moi, n’est pas une alcoolo. Elle fait de bons choix de bières en plus.

Nous nous rendons ensuite au kiosque de Beau’s. La bière de cet exposant est complètement bio et importée au Québec depuis peu (raison de plus pour l’encourager). Vincent, qui jase encore plus aux inconnus que moi, m’apprend que la compagnie a été vendue cette année aux employés. Je ne sais pas si c’est la fatigue ou le manque de nutriments, mais je suis flabergastée par la nouvelle. Bref, je me prends une autre bière. Je prends la Wag the Wolf, une blanche IPA à 6,8 % : c’est doux, citronné, et d’une fraîcheur toute fruitée dans la bouche comme diraient les experts de la SAQ, genre. Alexandra et Vincent me copient, car je suis cool (nope). Vincent la boit rapidement et m’explique : «[…] j’ai une grande bouche!» J’ai censuré le début de sa phrase. Imaginez, il était encore à jeun … Moi, je commence à être pompette, car je ris.

Je vais me chercher une Jukebox Jazz et quelque chose à grignoter. C’est là que j’ai droit à une splendide conversation entre Alexandra et Vincent : «Marie-Pier a mangé une saucisse.

− Ah, oui? À qui?

− À personne. Elle était cuite. Elle traînait dans le Salon privilège.»

(Soupir)

On se rend au kiosque EBM (École du Bar de Montréal) rencontrer deux étudiants, dont un qui essaie de jongler avec ses accessoires de mixologie. Je ne m’approche pas trop, car j’ai peur de me faire assommer par l’apprenti mixologue. Sa collègue me prépare un cocktail : le Rouge. C’est un peu trop sucré pour moi, mais c’est franchement classy.

14331569_10155064584727788_162415059_n-450x600Marie-Pier Hamon

Mon amie Emily arrive peu après. Je tente de lui refiler mon Rouge, mais en vain. Je le donne à Vincent (mouhahaha).

Emily me raconte, peu après, une anecdote fort pertinente ; je ne pouvais que te la partager : « J’ai recommencé le crossfit. J’ai failli vomir 2 fois et un vieux de 70 ans m’a battue. Viens donc avec moi! » C’est aussi cela le Festival Bières et Saveurs de Chambly : passer des moments en bonne compagnie, saugrenus ou pas, et à jeun ou pas.

À 15h00, une de mes dates me text un genre de : « You and me, it won’t work. » C’est à ce moment qu’Emily décide de m’écraser son cupcake au bacon en pleine face (car c’est connu, c’est un bon moyen de retrouver le moral). Je décide, pour ma part, de lui voler plusieurs gorgées de sa blanche aux bleuets de la Tour à Bières, une microbrasserie de Chicoutimi. J’aimais déjà énormément L’Éphémère aux bleuets d’Unibroue, mais là, pour vrai, je tombe amoureuse de cette boisson, sorte de nectar fruité et léger. Je suis à l’apothéose. Bon, j’exagère un peu. Certes, je réussis à mettre aux oubliettes mon musicien de l’Ontario l’espace de… hum… une bonne heure : ce qui est déjà bon en soi.

Ensuite, je décide que j’ai assez bu et qu’on peut s’en aller. Les gens font encore la ligne pour se procurer un des produits du Pain voyageur. Les blagues douteuses s’accumulent dans ma tête, pour faire changement.

Le band Gazoline joue sur la scène Unibroue, ce qui m’étonne… les années passées, c’était juste des groupes folkloriques un peu étranges slash mauvais (ou pas, selon le taux d’alcool dans le sang). J’ai envie de les écouter, mais mon lit m’appelle.

C’est donc en saluant le Fort Chambly que je m’en vais, l’estomac un peu plus à l’endroit. Comme chaque année, je suis ravie de mon expérience à ce festival. Je le dis et je le redis : c’est un incontournable.

14264968_1275887579102858_4845535003702795031_n-600x399Benoit Desjardins

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