Junkie

Ma dose, j’en ai besoin, souvent plutôt que rarement. Même si elle ne vient pas sur une base régulière, seulement savoir sa date de consomption me suffit, me réconforte.

Le billet aller me suffit amplement. Amenez-moi n’importe où, dans n’importe quelle ville, pourvu qu’il y ait un billet à mon nom. Ça, ça me fait tenir bon. Ça me rassure, ça m’apaise.

Toujours plus

Donne-moi 3 pieds, je vais t’en demander 15. Il faut toujours aller plus loin, en voir plus, partir plus longtemps. C’est jamais assez.

Comment est-ce qu’on fait pour arrêter d’en vouloir toujours plus? Même si j’avais tous les billets du monde, je ne crois pas que ça me suffirait.

Je ne plane pas encore que déjà je ne veux pas redescendre. Je ne veux pas rentrer.

Tous mes petits délires, mes trips mauvais comme bons, sont ce à quoi je me rattache parce que même s’ils sont éphémères, je ferais n’importe quoi pour qu’ils restent intacts le plus longtemps possible dans ma tête après mon buzz.

Ma drogue à moi

C’est l’adrénaline du voyage ; la découverte de l’inconnu, l’extase devant des monuments anciens, la rencontre d’autres cultures, le partage d’une passion avec un étranger, l’anxiété devant un imprévu. C’est tout ça et bien plus. Jamais je veux que ça s’arrête, je veux continuer d’être sur mes gardes dans une ville inconnue quand le soleil n’est plus, de ne pas savoir où aller prendre le bus qui me mènera à ma prochaine destination.

Ne me proposez pas d’alternative. Une désintox, j’en veux pas. À travers cette drogue, je me découvre, je me développe et par-dessus tout, je vis.