L’angoisse «post-grad»
Dans quelques mois, une floppée d’étudiants vont pitcher leurs chapeaux dans les airs. Enfin, 3 années (ou 8, c’est selon) où le sommeil, l’alimentation saine et le budget venaient juste en option sont derrière toi. FINITO. Des mois où, à mi-chemin entre la nostalgie et le je-suis-pu-capab’-faites-quelquechose-de-ce-bacc., tu vivras l’atterrissage de ton éducation.
Ouin.
C’est à peu près là que tu te rends compte, après plusieurs «j’aime» sur tes photos en toge et quelques pleurs de ta mamie qui pensait dont pas que t’allais te rendre là après tes frugales habitudes de jeunesse, que t’as pas vraiment de travail, ni de plan de vie, genre. Fait que, sur le coup, tu te dis que c’est pas ben ben grave. Ta job chez Future Shop est encore à toi pis que, une séance de Joboom et de distribution massive de C.V. plus tard, tu vas te trouver une job digne de tes efforts. C’est environ deux semaines plus tard, après des courriels massifs de Viagra, mais pas de Bill Gates et un téléphone, qui ne sonne que pour ta mère, que tu réalises que t’as vraiment fini l’école pis que la vraie vie, que t’avais pas trop hâte de subir, a bien hâte de faire de toi un adulte, un vrai.
J’ai tu fais le bon choix ? que tu vas te demander. Je devrais-tu faire un deuxième cycle? Est-ce que je suis assez prêt pour intégrer ledit marché du travail que toute ma famille me vend comme étant dont pire et dont plus cruel que ma vie actuelle? Messemble que c’est tôt, 24 ans , pour signer un régime de retraite, right? Est-ce que je suis censé savoir ce que je fais vraiment dans la vie? Messemble que 90 crédits sur des théories dont j’arrivais peu souvent à en retirer quoi que ce soit de concret, c’est bien peu pour savoir c’est censé être quoi mon métier.
Puis viendra le carnaval des entrevues où on te fera clairement sentir que ton manque d’expériences et ta jeunesse surplombent clairement ta motivation et ton beau suit de monsieur LinkedIn. Heureusement, tu risques de devenir meilleur pour te vendre le long du boulevard du refus. Lâche pas, tu vas trouver. Tu vas peut-être pas gagner ta vie comme PDG du monde immédiatement, mais ta première chance viendra. Parce que anyway, tu coûtes moins cher que madame-30-ans-dans-le-domaine.
Au pire, fais comme moi et commence à angoisser une année à l’avance !
Par Chanel Garceau
Collaborateur spontané
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