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Et si je m’étais plantée dans mon choix d’études?

Par Anne-Sophie Roy – le dans Bien-être

Au secondaire, on n’a pas à s’en faire. On apprend tout juste à se connaitre en tant qu’individu et on ne sait à peine quel style de musique on préfère.

Au cégep, les choix se multiplient. Sciences humaines? Sciences de la nature? Arts et lettres? Plein de noms qui ne veulent pas dire grand-chose pour du monde comme toi pis moi qui n’ont pas grand-chose en tête non plus.

À l’université cependant, c’est là que tout se joue. Tu choisis un programme susceptible de te plaire, qui convient à tes résultats actuels et tu croises les doigts que tu vas aimer ça.

Sauf que rentrer dans un mur, c’est une possibilité. On l’apprend à ses dépens. 

Source : salisbury.edu
Source : salisbury.edu

Pour une fille au parcours sans faille ni accroche, il y a deux ans, j’aurais été fort étonnée de prendre une mauvaise décision. «Je me connais, je sais ce qui me plait et c’est là que je m’imagine dans 10 ans.» Ah ouin? Tu le penses encore aujourd’hui?

Ben, pas vraiment.

Je ne réalisais pas qu’un baccalauréat, c’était techniquement la fin de ma vie en milieu scolaire. Je n’avais pas songé à l’éventualité que mon programme ne soit pas à la hauteur de mes espérances.

Pas de problème, me dites-vous. On est la génération du «fais surtout ce que tu aimes, fous-toi du reste. Tu n’as qu’une seule vie.» Par contre, la génération de nos parents n’avait pas la même philosophie de vie.

Dans ces sombres soirées ou travailler sans relâche sur une étude de cas de 26 pages me torturait l’esprit, je me disais qu’au fond, j’avais juste à tout recommencer si ça ne me plaisait pas. Jusque là, ça allait mieux, je me consolais.

L’instant où je me rappelle le coût faramineux des prêts étudiants à rembourser, de tous ces livres achetés et utilisés pour «rien», de ces années «perdues» et de tous les sacrifices faits uniquement pour mes études…. Y’a un petit mal de cœur qui me pognait.

Ce qui m’a presque fait vomir par contre, c’est le discours de mon paternel.

«Tu sais Anne-Sophie, c’est cher, les études. On en a déjà fait beaucoup pour t’aider. Tu as commencé  quelque chose, il faut que tu le finisses. Tu sais, on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie.»

Tu sais, on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie.

Ça l’a résonné en sourdine dans ma tête pendant quelques minutes.

Me fucking niaises-tu papa?

Au fond, si je résume, tu fais des enfants, tu les regardes grandir en leur montrant ce qu’il y a de plus beau dans le monde, mais tu n’assumes pas qu’ils puissent avoir la possibilité de faire ce qu’ils veulent de leur vivant?

Je ne le cacherai pas, j’avais le goût d’y sauter dessus. Je me suis toutefois ravisée en me rappelant qu’à son époque, dans sa famille, aller à l’université était perçu comme une perte de temps et d’argent. Plus tôt tu te trouvais sur le marché du travail, mieux tu te portais. La formation, ça ne servait pas à grand-chose…Pourvu que tu ramènes des sous à la maison.

Sauf que, dans un temps où on encourage tout un chacun à poursuivre ses rêves et ses plus grandes ambitions, ce n’est pas vrai que je vais me botter les fesses et pleurer ma vie chaque soir (j’exagère un tantinet) pour obtenir un diplôme dans quelque chose qui ne me passionne pas, par simple principe qu’on «ne fait pas toujours ce qu’on veut».

Source : confidentielles.com
Source : confidentielles.com

Je vais vous en apprendre une bonne. OUI, il est possible de recommencer. OUI, c’est humain de se tromper. NON, ce n’est pas grave. De toute façon, dans le monde professionnel dans lequel on vit, les travailleurs ne pratiqueront pas qu’un seul métier. L’important, c’est d’avoir plusieurs cordes à son arc. Rappelez-vous que, même en ces moments de remise en question, ce que vous avez déjà accompli se trouve dans votre bagage et que ces connaissances ne seront jamais perdues. Aussi, vous savez, rien n’arrive pour rien. Dans les périodes de grands changements, ce dicton prend alors tout son sens.

Alors voilà. Si tu es persuadé au plus profond de ton être que tu trouverais intérêt et bonheur ailleurs, vas-y. Fonce, tu n’as rien à perdre, tout est à gagner.

P.S. : Savez-vous ce qui est particulièrement ironique dans mon récit ?

Mon papa, 54 ans, vient de terminer son baccalauréat en 5 ans. Comme quoi il n’est jamais trop tard pour recommencer et entreprendre de grandes choses.

Source : sparqvault.com
Source : sparqvault.com

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