Tu ne sais pas prendre soin d’une femme

Je vis une situation assez spéciale présentement.

J’ai parlé à ta blonde. Je voyais bien qu’elle ne feelait pas. Je me souviens, en apprenant la nouvelle pour vous deux, j’ai eu peur pour elle. Je ne t’ai demandé qu’une chose : de prendre soin de ta copine.

En même temps, je me disais qu’elle n’avait probablement rien à craindre.
Les choses ont changé, les gens évoluent, je me suis dit que tu avais appris de tes erreurs.
Que tu avais eu une prise de conscience.
Que mentir, trahir, insulter ou humilier ne ferait plus partie de ton vocabulaire amoureux.
Qu’elle ne pleurerait pas des nuits entières, qu’elle ne vivrait pas ce que j’ai vécu.

Parfois, j’allais vérifier son profil Facebook et je pouvais ressentir toute sa peine.
Tu ne te rends pas compte de tous les indices qu’elle te donne?
Des citations qu’elle partage, en espérant que tu comprennes?
Ses attentes ne sont pas irréalistes. Tout ce qu’elle demande, c’est la base.
Loyauté, fidélité, honnêteté.

Je suis allée lui demander comment ça allait. Et tout a déboulé.
Et oui, j’ai su que tu l’avais trompé.

Comment as-tu pu te rendre jusque-là sans avoir une petite pensée pour elle dans le fond de ta tête ?
D’entre tous, c’est de toi qu’elle ne devrait pas avoir à douter.
Elle ne devrait pas avoir à te surveiller, à se demander si tu dis la vérité, à avoir peur de ce qu’elle pourrait découvrir dans ton cellulaire.
Elle ne mérite pas le film de toi et cette fille qui tourne en boucle dans son imagination.

Et ce qui me dégoûte le plus, c’est que plutôt que de mettre le blâme sur toi et d’essayer de regagner sa confiance, tu la crois acquise.
Ironiquement, tu as tellement joué dans sa tête que, la pauvre, elle n’arrive même pas à te quitter.
Le syndrome de la femme battue, qu’ils disent. C’est exactement ça.
La seule différence, c’est qu’il n’y a ni coups, ni blessures, en surface. Mais c’est son esprit que tu violentes.
Tu la fais sentir comme si c’était normal qu’elle passe en dernier, comme si c’était elle, la folle.
Et elle finit par se taire et encaisser.

Même pas besoin d’un geste physique, juste avec la trahison, sais-tu que tu l’as changée à tout jamais?
En dedans, elle souffre excessivement, elle est traumatisée et c’est entièrement de ta faute.
Son bonheur, tu t’en fous royalement, c’est ça? Il n’y a que toi et tes petits désirs égoïstes qui comptent?
Ça ne te vient pas à l’esprit qu’au lieu de la détruire, ton rôle est de la soutenir?
Dire que je croyais que tu avais évolué, mais non, tu n’es toujours pas un homme.

Un homme sait prendre soin de la personne qu’il aime.
Il sait la faire sentir importante, et vouloir son bonheur lui vient naturellement.
Il a envie de passer du temps avec elle, il respecte ses opinions et ses limites.
Il la considère dans ses choix, dans ses comportements, parce qu’il ne veut pas la blesser.
Il respecte ses promesses et ses engagements.

Il pèse ses mots, il ne l’insulte pas, il ne l’humilie pas et ne la fera jamais sentir comme une moins que rien.
Sa copine, c’est la plus belle, il n’a de yeux que pour elle. Et ce n’est même pas forçant pour lui de la faire passer en premier.
Il l’admire, tout comme elle aussi l’admire.
Ils s’encouragent dans leurs projets, célèbrent leurs succès et se soutiennent dans les moments difficiles.
C’est ça, aimer. Pour le meilleur et pour le pire. Tu n’as pas compris et tu ne comprendras peut-être jamais.

Tout ce que je lui souhaite, à ta copine, c’est la force de te laisser, de réaliser qu’elle vaut beaucoup mieux.
Je lui souhaite d’autres belles connexions avec des hommes qui sauront la respecter et alors tout deviendra plus clair pour elle.
Elle réapprendra à faire confiance, tranquillement, parce qu’elle aura tellement appris de toi.

En ce moment, c’est bien le seul point positif que je vois.

Elle saura désormais ce qu’elle veut, ce qu’elle recherche et surtout, ce qu’elle n’acceptera plus.
Elle trouvera le bonheur et réalisera qu’elle en était si loin, avec toi. Qu’elle n’avait rien à se reprocher, que ce n’était pas tout de sa faute.

Et que c’était toi le pire dans l’histoire.