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Je suis hypocondriaque

Par Nerds – le dans Santé

Je ne dirais pas que je suis hypocondriaque. C’est juste que le 811 est en numéro rapide sur mon cellulaire.

Donc, dans la vie, quand j’ai une grosse grippe d’homme qui n’en finit plus de ne pas finir, pour moi, c’est un sujet d’une importance assez capitale pour le partager. Anyways, tout le monde a la grippe ces temps-ci, y’a plein de selfies avec des pots Mason de thé, c’est rushant. Constamment, ton système immunitaire est en code bleu (ça d’l’air d’être une grosse alerte ça, dans Grey’s Anatomy). Sauf que moi, j’ai une vraie grippe d’homme, là. Pas celle un peu «feluette» que nos chums attrapent en faisant des logorrhées verbales de chialage, gémissant pendant trois jours pour qu’on leur cuisine de la soupe Lipton entre des sessions de flattage de leurs cheveux pendant qu’ils jouent aux mâles au travers d’un personnage d’un jeu de PS4. Non. Moi, mon corps est meurtri pareil comme après tous mes foutus cours de crossfit (parce que check, ça ne devient jamais moins pire les courbatures avec le temps, même si tu ne dépasses jamais ton maximum de 3 chin-ups de suite.)

Mon système immunitaire gère l’infiltration des virus aussi bien que le gouvernement gère l’argent, et c’est encore pire quand il doit affronter le temps des Fêtes avec ses becs sur les joues, ses pots de sauce à dinde passés de mains en mains autour de la table (parce que y’a peut-être juste la dinde de Ricardo qui n’est pas sèche) et tous ses rapprochements tellement non désirés. Déjà que si je me réveille au petit matin avec un mal de cou identique à celui d’une girafe un lendemain de show de heavy métal, j’m’auto-diagnostique une méningite, le partage de germes, même si c’est avec mes amis pis ma famille, ça m’tentais pas pentoute cette année.

Selon les statistiques, pendant les Fêtes les risques de contamination sont plus élevés que le nombre d’inscriptions au gym un 2 janvier, et ce, même malgré l’ère du communication we do it wrong qui a fait qu’y a fallu texter des morceaux de bûche à mes cousines de 14 ans qui étaient obnubilées par leur cellulaire plus encore que Gollum l’était par son précieux anneau. C’est qu’elles envoyaient des duckfaces par snapchat à des gars trop vieux pour elles. Mais je leur ai dit assez vite, quand elles ont choisi de chanter Blow my whistle au karaoké familial, qu’on n’allait nulle part dans la vie en faisant des pipes à n’importe quel garçon de 16 ans. J’fais toujours preuve de beaucoup de délicatesse en situation de stress. Genre j’accepte gentiment aussi, chaque année, de goûter à la nouvelle cuvée de vin maison de mon papa italien, même si v’là deux ans j’en ai échappé un peu sur mes jeans pis que depuis j’ai un spot constamment épilé sur la cuisse gauche. Je vis dangereusement. Moé pis Lara Croft, c’est à s’y méprendre tellement on ressemble à la même chose dans un suit de cuir.

Pourtant, malgré toute cette bravoure, je me méfie des contacts humains.

Je suis la gossante dans mes cours universitaires qui traine son rouleau de papier de toilette volé à l’université depuis qu’elle s’est appitchoumé le contenu entier du cerveau dans la main pis qu’elle est terrifiée à l’idée de revivre ce désespoir. J’halète autant qu’un pitbull, je suis essoufflée à texter à ma maman de m’acheter du Buckley’s parce que check, je suis rendue à envoyer chier mes papilles gustatives si ça peut me faire voir la lumière. J’essaie d’être discrète en me mouchant ou en toussant, mais moi pis un éléphant dans un salon de thé, c’est le même combat. Je fais peur aux gens. Je fais pitié et c’est triste.

Si triste que, l’autre jour, j’ai googlé mes symptômes juste au cas où mon crachage de poumons, mon nez bouché jusqu’à mes yeux et mon envie soudaine de me taper un marathon complet de vieux Lance et Compte soient les symptômes d’autres choses plus graves, genre un cancer du cerveau. Pis of course que Doctossimo m’a confirmé mes craintes.

Mais j’ai décidé d’être brave malgré ce drame qui m’afflige. Je ne m’empêcherai pas de vivre pour autant. Anyways, j’ai un tempérament téméraire de nature. Si j’étais Blanche-Neige, je me laisserais quand même entrainer dans la mode des cures de pommes.

C’est simplement que je prends certaines précautions dans la vie. Je serre des choses aléatoires de la main gauche quand j’ai un p’tit élancement dans le bras juste pour m’assurer que je ne suis pas en train de faire une crise cardiaque. Je demande au gars assis à côté de moi dans l’bus si je souris égal des deux bords de la face juste au cas où je ferais un AVC live up. Genre, pour moi, l’hôpital est un endroit rassurant. Je m’y sens en sécurité, parmi tous les gens qui se dessèchent dans la salle d’attente de l’urgence. Ils y sont comme enracinés pis, c’est comme l’automne, ils perdent leurs feuilles pis toute, c’est presque beau et poétique, t’sais.

J’aimerais ça niaiser. Faire des exercices de styles. De la surenchère. De l’exagération.

Mais non.

Ce texte est sûrement mon dernier.

Fait que, mon chum, viens donc me flatter les cheveux pendant que je joue à Mario Bros.

Par Karine CA
Collaboratrice spontanée

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