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La fois où j’ai médité 10 jours en silence

Par Amélie Legrand – le dans Bien-être
Il y a parfois des expériences dans lesquelles on se lance sans grande conviction, et qui s'avèrent finalement être très enrichissantes. C'est ce qui m'est arrivé pendant mon voyage de plusieurs mois en Asie du Sud-est. J'ai expérimenté une retraite de méditation en silence pendant 10 jours. Pourquoi méditer? Comment j'en suis arrivée là? Quelle fut mon expérience? Allez hop c'est parti pour un peu de spiritualité!
Bewildandhappy / Amélie Legrand

La méditation permet d’être plus conscient des choses! Des phénomènes du monde extérieur, mais aussi de notre monde intérieur. De mieux comprendre le fonctionnement de nos pensées, nos émotions, nos sensations et nos comportements. C’est aussi apprendre à accepter les choses comme elles sont, leur impermanence, à voir «le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide» et vivre dans l’instant présent. Elle apporte aussi calme et bien-être. Oui je sonne un peu Fen Chui! Feng Shui! Comment ça s’écrit ça déjà?

Vouloir arrêter de penser

La première fois que j’ai médité, c’était à Montréal, après une rupture. Souffrant de penser trop souvent à cette personne, je voulais arrêter de penser. Mais c’est impossible! La seule solution, c’est d’observer nos pensées, de les accepter et de les laisser aller. Pour la fille active que je suis, me concentrer sur mon souffle pendant près de 2h, fut une épreuve. Je me suis demandé ce que je faisais là. Mais bizarrement en ressortant je me suis sentie apaisée.

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Un an et demi après, en voyage, je décide de remettre le couvert (ou un peu de sauce sur la poutine) avec une retraite de 6 jours de yoga et méditation au Cambodge. 2h de yoga par jour, 2h de méditation et du temps libre pour relaxer. C’était de la petite bière à côté de ce qui m’attendait!

Au fil des mois et des rencontres, de plus en plus de voyageurs me parlent de la retraite de 10 jours en silence (Vipassana). Celle où je me disais : «impossible pour moi» seulement 4 mois plus tôt! On me vante les bénéfices et la difficulté de celle-ci. Je m’imagine dans l’impossibilité totale de rester autant de temps assise à ramener mon attention sur ma respiration et mes sensations. Et pourtant!!! Après 2 rencontres décisives et quelques semaines de réflexion, j’envoie ma demande de participation.

11h de méditation par jour, oui oui 11h! Entrecoupées par des pauses de 10 min chaque heure, du temps pour manger et faire la sieste. Pas le droit de parler, d’écrire, de lire, de regarder dans les yeux, d’utiliser son téléphone, ou tout autre objet électronique. Ah j’ai oublié, tu te lèves à 4h du matin.
Le but : se couper de toute pollution extérieure et des activités qui empêcheraient d’être en pleine conscience. Et pour le 4h du matin, ça t’apprend l’autodiscipline et que « l’avenir appartient aux gens qui se lèvent tôt».

Les 3 premiers jours, il faut ramener son attention sur la zone autour des narines et de la lèvre supérieure, observer les sensations (picotements, grattements, chaud, froid…) C’est bien beau tout ça, mais quand tu n’es plus concentré(e), tu penses à teeeeeeeeellement de choses! Au passé, à l’avenir, la famille, les amis, l’enfance, les relations, le sexe, le travail et j’en passe. Ensuite à partir du quatrième jour, la zone de concentration s’élargit et nous apprenons à scanner de haut en bas notre corps. Toujours en observant les sensations.

Pour aller un peu plus loin dans le pourquoi du comment et l’adapter au quotidien…

Lorsque nous avons une pensée négative ou lorsque quelqu’un fait ou dit quelque chose qui nous déplaît, cela provoque une sensation déplaisante. Y’a un petit truc qui vient nous chercher quand notre chum de fille n’est pas d’accord; quand notre collègue critique notre travail. Ou tu t’en fous aussi! En prenant conscience de cela, nous pouvons éviter de répondre quelque chose de bête, de nous emporter ou de ruminer. Dépendamment de notre personnalité.

Mon premier réflexe a été de vouloir abandonner, parfois je voulais exploser car je n’étais plus capable de rester assise (impatience bonjour!) J’ai écrit au bout de 5 jours ! Avec le recul, je le regrette. Car l’enseignement et donc le challenge, c’est justement de ne pas laisser nos envies obsessionnelles prendre le contrôle. Je me disais : «faut que j’achète ci et ça», «que je fasse ci et ça»! Ce n’est pas vraiment être dans le moment présent ça! Mais j’ai aussi ressenti des moments de pur bonheur (où j’avais carrément un sourire collé sur la face). Je sentais que cela me dotait d’outils indispensables pour le futur et que chaque journée passée me rendait plus forte. Alors j’ai persévéré et j’en suis heureuse.

07052016-07052016-P5074049-2 Bewildandhappy / Amélie Legrand

Apprendre à moins souffrir

Être coupé du monde, de nos habitudes et vivre dans le silence pendant autant de temps permet réellement de calmer son esprit. Cela nous pousse dans nos retranchements et on en ressort grandi. J’ai finalement approfondi mon expérience de la méditation grâce aux rencontres que crée le voyage. J’ai développé concentration, patience, goût de l’effort, sagesse et prise de recul. Qualités qu’il est bon d’acquérir à un moment donné dans la vie non!? J’ai aussi appris que les 5 choses qui nous font souffrir sont l’égo, l’ignorance, l’attachement (désir) aux choses et aux personnes, l’aversion et la peur.

Et je vous laisse méditer là-dessus!

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