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Moi en yogi : mon initiation au yoga

Par Roxane Chouinard – le dans Bien-être
Me mettre au yoga était, à la base, une de mes résolutions pour 2015. Je m’y suis enfin mise cette semaine, après m’être longuement mindée.

Dans la vie, je suis un petit paquet de nerfs de 5 pieds 2 et demi au planning hebdomadaire hyper rempli, doublé d’une jeune diplômée en journalisme qui rame sans cesse en quête d’une vie adulte financièrement stable et triplé d’un esprit atteint du trouble borderline. Ma psy avait depuis longtemps ajouté le yoga à ma prescription, juste à côté de ma dose quotidienne d’antidépresseurs… Ah, j’oubliais : je suis ZÉRO flexible et je craque de partout comme une petite vieille. J’étais définitivement due pour m’y convertir! 

source: tvtmvirginie.com
source: tvtmvirginie.com

Dans le cadre de l’édito du mois de janvier «Moi en mieux», je vous partagerai en trois textes mon expérience des différentes approches du yoga; question de vous motiver à relever le défi vous aussi!

Puisque je suis une novice yogi en devenir, je ne compte pas vous enseigner la shit load de postures et de principes à la base de cette pratique. Je vais plutôt vous parler de mon ressenti et de mon évolution partant de la fille «paquet de nerfs», jusqu’à la fille zen.

Namasté y’all!


Mon initiation : le Hata yoga

crédit: Yoga Shak Montréal
Crédit: Yoga Shak Montréal

Mardi 5 janvier 2016

Je me lève et un beau soleil étincelant et frette de janvier se lève à l’est. En buvant mon café, je perds presque ma motivation en appréhendant le -21 degrés dehors et la douleur de ma tendinite dans le pied droit qui se réveille elle aussi. À force de travailler debout, de porter de mauvais souliers et d’avoir des pieds creux de geisha, je suis pognée avec depuis bientôt un mois. À ce rythme-là, si j’attends que ma tendinite passe pour faire de quoi, je ne ferai rien pantoute.

Après m’être dit quelques mots d’encouragement à voix haute, j’enfile mes joggings et je patine avec détermination sur le trottoir en direction du Yoga Shak, mon sac à tapis Lulu Lemon à l’épaule.

J’entre dans la bâtisse située tout près du métro Crémazie. Une odeur de thé et d’encens réconfortante m’accueille, ainsi que Julie, la prof de Hata yoga. Elle constate que je suis nouvelle, m’informe que mon premier cours est gratuit (YESSS!) et me dit de prendre place dans la salle.

Un beau décor avec des collants muraux style bouddhistes, une large fenêtre derrière qui donne sur le ciel et qui laisse entrer la lumière, petite musique, pis toute pis toute. Ça ressemble à un petit temple épuré et aéré. Ce je-ne-sais-quoi d’ultra zen dans la pièce m’invite à me plonger dans un état d’apaisement. Mais je ne suis pas encore rendue là.

Je déroule nerveusement mon tapis de yoga. Les autres élèves s’échauffent et méditent. Je les observe et j’essaie de les imiter discrètement, comme si j’avais moi aussi une petite routine d’avant-cours. J’analyse, perplexe, les cossins de yoga dans le coin de la pièce. Ils vont se chercher un bloc de bois, une sangle, une couverture et des coussins. Je fais de même, j’attends.

source: yogapassion.fr
Source: yogapassion.fr

Julie s’assoit, nous souhaite la bonne année et explique le déroulement du cours. Il s’agit d’une classe pour débutants intégrant un rythme moyen. De la relaxation et de l’endurance physique, avec des postures lentes et fluides au sol et debout. Cette pratique de yoga aide à atteindre un équilibre physique, émotionnel et mental. En plein ce qu’il me faut!

Je suis les directives du cours avec attention. On enchaîne les étirements avec les respirations et expirations. Après quelques postures de base et la fameuse position du chat, je commence à sentir certaines parties de mon corps que j’oublie au quotidien et même certaines dont je ne soupçonnais pas l’existence. Je ne pense à rien d’autre que suivre le rythme et maintenir les postures. Petit à petit, je prends un peu plus conscience de tout ce dont je suis composée : chair, nerfs, muscles, os, rotules, pression sanguine, etc. J’habite mon corps, là, right now, pour de vrai.

Position du chat / source: yoganet.fr
Posture du chat // source: yoganet.fr

Au début de la formation de la posture, l’étirement est agréable et apporte un certain soulagement, puis, quelques minutes après avoir pris la bonne pose, l’endurance embarque. On y va tous à notre rythme, sans trop forcer. Je commence à avoir chaud et à sentir mon corps travailler réellement. Julie corrige mes postures et me lance des beaux «ouiiii!» dynamiques et encourageants quand je finis par avoir la bonne posture «chien tête en bas».

Posture Chien tête en bas // source: fitnext.com
Posture Chien tête en bas // source: fitnext.com

Après le maintien optimal et quelques respirations profondes, on sort de notre spectaculaire entortillement en douceur. C’est là que je sens toutes les tensions de mes muscles, de mes os et même de mes organes sortir de moi comme de la vapeur. Julie enchaîne toujours avec une posture qui suit de manière cohérente le travail fait dans la précédente. L’étirement suivant se prend bien! Ouf!

Durant le cours, une posture toute simple a vraiment attiré mon attention : Tadasana ou celle de la «montagne».

Posture de la montagne// source: monyogavirtuel.com
Posture de la montagne // source: monyogavirtuel.com

On est planté debout, de même, bien solide sur notre corps, tout simplement. Je me visualise comme un dessin de corps humain dans une encyclopédie de médecine. Je lâche ça à voix haute et la classe rit! Julie m’explique que c’est la posture standard normale qu’un être humain est censé avoir. Pourtant, je me sens comme une guerrière de l’âge de pierre qui guette à la chasse, parée à attaquer. Je me sens groundée et je regarde tout droit devant moi le ciel à travers la fenêtre de la salle. Je me jure d’exécuter cette posture au besoin pour me ressaisir mentalement lorsqu’il va m’arriver de manquer d’assurance au quotidien.

Dernière posture du cours. Après avoir utilisé un peu tous les cossins de yoga à travers diverses postures, on finit ça avec une structure style Tetris avec les coussins, les blocs, la sangle et les couvertures. Julie nous fait monter une pseudo chaise en équilibre, inclinée et (surprise) très confo! Nos pieds sont liés par la sangle et la prof vient emprisonner nos bras entre les couvertures. Une position de repos totale, voire de soumission, qui me fait rire un peu. Ça ressemble presque à la technique bondage BDSM à la limite!

Je me sens sereinement soumise et heureuse de l’être. Pas le choix de relaxer dans cette position. Je m’abandonne à un moment de méditation après que Julie ait posé une deuxième couverture sur mes yeux.

La classe est terminée. On sort de notre posture lentement avec un sourire candide de bouddha aux lèvres. On fait le namasté après avoir poussé quelques «OM» en cœur exactement sur la même note. Julie fait ensuite quelques annonces du Yoga Shak et nous informe qu’elle organise un genre de party de pow-wow de chants en Sanskrit avec de la musique le 31 janvier. Je me dis que ce serait une expérience à vous décrire sur Les Nerds. Je me promets d’y aller, ça risque d’être ben drôle!

Les effets postyoga : une journée dans le présent, enfin!

Après mon initiation de novice yogi, j’avais quelques courses à faire à la Plaza St-Hubert. En marchant vers le métro, je me sens détendue et mon pied droit me fait moins mal que ce matin.

Je me sens dans un état de disponibilité mentale et je me parle moins dans ma tête, comme il m’arrive trop souvent de le faire. Je suis hyper réceptive à ce qui m’entoure et je regarde les boutiques avec curiosité.

J’entre dans une animalerie pour le fun et je me passionne pour une petite écrevisse bleue qui chill en solo dans son aquarium. Je me dis qu’un petit animal de compagnie zen à regarder chez moi m’aiderait peut-être à décrocher, sortir de mon déluge de pensées stressantes qui me ramasse parfois le soir après la job.

De retour de mes commissions, après avoir niaisé une bonne heure dans le Renaud Bray, j’attends l’autobus au coin de Beaubien et je me mets à parler tout bonnement de tout et de rien avec une madame, comme une petite fille ben sociable de 4 ans; celle que j’étais.

Chez moi, je ressens le besoin de faire une petite sieste. Je suis un peu raquée, mais bien dans mon corps. Cette première journée zen s’est finie par une séance de coloriage dans mon calendrier Art Therapy. En remplissant de couleur le dessin du mois de janvier, j’ai écrit en même temps, par petits coups, le premier jet de ce texte sans blocages ni hésitations. Je me rends compte que, durant la journée, je n’ai pas eu de pensées négatives insistantes ni de pensées désordonnées ou mêlantes.

En cette première journée de yoga, j’ai eu un break de la partie de moi-même que j’aime moins; celle qui est cloîtrée dans l’égo. J’ai plutôt passé du temps avec ma meilleure moitié, c’est-à-dire la fille curieuse, créative, spontanée et naturellement joyeuse que je suis!

Ça y est! Je suis embarquée ben raide dans mon défi yoga «Moi en mieux» depuis une couple de jours et j’ai encore tout plein de choses à vous faire découvrir!

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