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Ton maudit prince charmant

Par Ève Landry – le dans Amour
Je me suis bien rendu compte que j'ai y'ink l'amour comme sujet de discussion de ce temps-ci. J'ai les papillons qui me sortent par la bouche à chaque fois que j'en parle, je rêve rose pis ça me gosse vu que c'est une couleur qui me lève le cœur. L'hiver m'attendrit l'intérieur, je viens qu'à vouloir me coller sur quelqu'un en parlant de nos rêves de s'ouvrir une auberge pis de faire pousser des fines herbes. Basilic et baisers.

Bref, depuis quelques jours, enfermée dans ma bulle rose de romantique perdue qui est même pas certaine de se rappeler à quoi l’amour ressemble tellement ça fait longtemps, je lis, les yeux remplis de larmes parce que je braille vite, des articles d’amours qui finissent mal.

Depuis le début de 2017, j’ai aussi réécouté deux fois P.S. I Love You; Internet, que ce soit clair à jamais, je suis une grande sentimentale. Je parcours les blogues, les romans pis les recueils de poésie en me répétant que «maudit, l’amour, c’est rough and tough».

Ça fait surtout une coupe de fois que je tombe sur des textes qui s’embarquent sur une piste houleuse. Un sentier de mots qui me rendent inconfortable, ceux répétant que l’amour ça devrait être beau et pavé de papillons qui se couchent dans nos ventres sous les dernières lueurs d’un jour chaud d’été, bla bla bla.

Tous ces mots commencent à me donner l’impression qu’on est prêtes à tourner en rond en attendant le prince charmant. Que l’on veut bien s’asseoir sur nos sièges et se refuser aux hommes qui passent en attendant LE monsieur (ou LA madame, les princesses charmantes, c’est cool itou) qui va te faire virer le cœur sur lui-même comme un char qui roulait trop vite sur une autoroute enneigée. Ce qui, je crois, serait non seulement pas sécuritaire pour ton cœur, mais également, un mensonge naïf.

Parties comme on est, on va rester assises jusqu’à la fin de nos jours, pour une seule et bonne raison: le maudit prince charmant n’existe pas. Pis cette révélation-là ne vient pas d’une défaite amoureuse où on m’a éclaté le cœur sur un plancher de béton froid (quoique, c’est arrivé), elle n’est pas le signe littéraire que je ne crois résolument pas à l’amour avec une grande majuscule.

J’y crois. Je braille comme une madeleine devant P.S. I Love You tellement j’y crois.

Sauf que.

Je viens qu’à être écœurée de la vision rose-bonbon-sucré-avec-des-yeux-de-bébés-chatons-qui-se-roulent-dans-l’eau (+1 pour la comparaison) qu’on donne de l’amour. Elle est fausse. L’amour, c’est pas censé être simple, ni même agréable tout le temps. L’amour, ça vient avec un paquet de défis. Pis plus ça dure, plus ça devient dur.

L’amour, c’est de la job.

C’est un travail à temps plein pour continuer à s’émerveiller matin après matin, cheveux gras après cheveux gras. Si on s’époumone à répéter sur tous les toits que ça devrait être beau, doux et sans effort et qu’un chevalier parfait viendra nous ravir de notre château fort des célibataires qui attendent le bon gars aux cheveux mi-longs, j’ai peur qu’on devienne incapable de mettre les efforts nécessaires.

Je peux pas passer par-dessus, je peux pas passer par en dessous, oh non, mais qu’est-ce que je fais? Ben, je mets du temps pis de l’effort sur mon couple, je communique pour trouver le bobo et je travaille sur une solution.

C’est ça, s’aimer.

C’est se forcer un peu.

Les contes de fées s’écrivent pas tout seuls.

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