On se désennuie en novembre. Prêt?

Il y a un an, je me suis lancée comme « t’es pas game … » de travailler mon français écrit. Avec mon retour sur les bancs d’école, j’étais gênée de remettre mes travaux aux professeurs de l’université. Il faut dire que j’adore la rédaction, mais j’écris comme une gamine.

Puis, il y a un mois, une annonce circulait sur Facebook comme quoi on recherchait de nouveaux collaborateurs pour un site web. J’ai pris mon petit courage et j’ai envoyé ma candidature de manière spontanée. J’ai été choisie et aujourd’hui, j’écris pour Les Nerds.

J’ai envoyé la peur et la gêne se balader et j’ai saisi une opportunité d’avancement. J’ai voulu relever un défi personnel sans que personne ne vienne se mettre en travers de mon chemin. Et des défis, je m’en lance tout plein à chaque jour. Parfois simples, parfois complexes. Parce que je crains beaucoup de choses, mais je crois que la peur n’est qu’un prétexte pour nous freiner dans nos élans. Tout va si vite avec une lenteur insupportable.

Je ne crois pas avoir assez vécu. Quoique depuis 1 an, j’ai beaucoup vieilli. Je ne sais plus quel âge m’irait bien ou quel âge devrait m’aller. 25 ans c’est vieux, mais 25 ans ce n’est rien. Je n’ai pas encore tranché entre la femme ou l’enfant que je veux être. Je n’ai pas assez vécu d’imprévus.

Alors en novembre, avec le temps gris qui s’amène, je veux qu’on se lance des défis pour briser l’ennui ou la monotonie de nos vies. Les devoirs ou le boulot s’empilent sur le coin du bureau et l’envie nous manque lorsque la procrastination est possible. On pourrait prendre une pause de quelques minutes ou quelques heures entre deux tâches pour réaliser quelque chose dont on n’est pas game. De vaincre une peur. De rire fort pour rien. Pour que, lorsqu’on se couche le soir, on soit satisfait de nous-même.

J’ai peut-être même le goût qu’on ait davantage confiance en soi. J’ai envie qu’on se permette de vivre un peu plus, de vivre un peu mieux.

Je veux qu’on batte des jambes sous la pluie, pour courir plus loin, sans s’arrêter, toujours plus vite. J’ai envie qu’on s’étire les bras vers le ciel, pour qu’on se sente beaucoup plus grand qu’on ne l’est. J’ai envie qu’on laisse nos cheveux s’entremêler dans le vent d’une mer lointaine, d’un océan d’eau pâle ou juste au top du Mont-Royal. J’ai envie qu’on se crée une petite bulle et qu’on fasse semblant que la vie peut être sans travers. J’ai mille idées. Je n’ai pas de plan, ce qui est aussi un plan. Mais je veux qu’on ait des frissons.

Fais-toi une liste sur un bout de papier et commence maintenant, pas demain.

Voici la mienne. Note, barbouille, modifie, highlight-la comme tu veux.

Novembre n’est pas prêt.

– Manger avec les mains
– Tenir une tarentule et/ou un serpent
– Apprendre l’anglais
– Écrire un livre pour enfant
– Dormir dans un hamac une nuit entière
– Démarrer un BBQ
– Rester prise dans un ascenseur
– Réussir une tourtière du Lac Saint-Jean
– Faire un changement d’huile ou mettre les pneus d’hiver
– Casser de la vaisselle pour le plaisir
– Boire de l’absinthe
– Tirer du pistolet
– Organiser une party thématique
– Traîner au lit, à deux, un dimanche entier
– Tricoter un foulard ou un pull ou des bas
– Lancer une bouteille à la mer
– Aider un sans-abri
– Partir en roadtrip sans vraiment avoir planifié l’itinéraire
– Frencher quelqu’un sous la pluie
– Tomber amoureux sans tomber
– Créer des cartes de Noël
– Prendre un bain de boue
– Changer la vie de quelqu’un
– Gagner un concours
– Accoster au bar, seul
– Apprendre à conduire manuel
– Faire pousser un jardin dans le salon
– Apercevoir une étoile filante
– Jouer à des jeux de société un samedi soir
– Partir en voyage avec ton meilleur ami
– Être intelligent

Amuse-toi bien! On s’en reparle en décembre.