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La maladresse ou comment Disney a raté sa génération de princesses

Par Nerds – le dans Bien-être

 

Dina Goldstein_Cendrillon

Crédit photo : Dina Goldstein

À vous, fins connaisseurs (accros) de Simba pis Nala qui se font un intense eye contact quand ils sont un par-dessus l’autre une fois les retrouvailles entamées, ou encore de la très célèbre peur de l’engagement de Cendrillon qui se donne corps et âme pour un deadline imposé par sa tante. À vous, génération Disney version VHS, qui avaient l’ambition d’ardemment vivre les daddy issues de vos belles princesses. Voici une de mes petites-vieilles histoires sur la maladresse.

Sauf si c’était la fois où par générosité j’ai appuyé su’l piton « Accepter » de ta demande d’amitié – j’te trouvais cute/courageux/curieux pis tu vois des fois ma vie s’éparpiller entre 300 likes/commentaires/photos/statuts par jour – toute bonne personne me connaissant avec du proche de ses yeux, connaît cette légendaire poisse, cette maladresse qui me pourchasse.

Mes lois de physique remontent à il-y-a-trop-longtemps pour que je puisse arrêter de me demander pourquoi diantre (esti), à la grandeur que j’ai (5 pi 2 po, ok?), je pogne dans le vent des estifi de débarques, que je me claque le cerveau sur des autoroutes de gaffes.

Être habile su’ mes patins pendant 15 ans, ça m’aura pas nécessairement aidé à étouffer la cassure de mes reins, à oublier les fois où me faire varger dans le ventre devient une activité pour certains.

Fidèle à ma toute nouvelle activité préférée (être à l’heure pour le bus), je sors, dans une grande tightness (attends un peu, y’a une suite) en ce qui a trait au nombre de secondes me séparant de l’arrivée de mon entité physique et celle du gros Nova à 80 places debout. Les deux pieds bien installés sur quelque chose qu’on peut qualifier d’appartenant à la ville de Sherbrooke, je décide, par ma grande allure matinale et zombifiée, de presser le pas pour traverser la rue qui me sépare de mon île de gloire (lire l’arrêt de bus, on a tous nos petites victoires personnelles).

C’est juste que des fois (souvent) mon cerveau est un homme (agit avant de penser). Bon ok c’est sexiste, mais des fois j’aimerais ça avoir un (gros) goldmember juste pour pouvoir me donner des raisons faciles d’agir comme un chien dans un jeu de quilles.

Pis des fois aussi, ça m’arrive de me perdre dans ce que je dis, de m’étendre sur les choses à garder dans un certain focus (pas mon char), genre l’histoire que je racontais.

Fait que. « presser le pas pour traverser la rue », des fois, pour mon centre d’analyse cérébral, ça veut dire arrêter à tout moment de réfléchir, d’oublier que je porte en moi beaucoup de cellules qui travaillent à l’année longue 24/7 pour me permettre de rester en vie, pis ça veut aussi dire d’arrêter de supporter l’existence et de considérer la vie humaine : en d’autres mots et pour être plus concise, je me GAROCHE.

Angie. Nom propre, féminin. Jeune femme de 24 ans, qui se lance, qui se projette, qui se « pitche », sur tout, dans tout – voire au sens figuré et au sens propre. Une angie agit sous l’impulsion typique d’un chien qui part en courant pour attraper la ba-balle qu’on lui lance ou encore, l’impulsion même de sa tête qui se fout un peu partout, comme sur des portes de camions ou des escaliers. (Source : le gros gros Larousse, pas illustré par Robert).

En à peu près 26 fois moins de secondes que ça m’aurait pris pour traverser la rue doucement et tituber avec des p’tits pas de fille qui porte un sac à dos plus gros qu’elle, un café dans sa main pis des cheveux qui collent dans son Lipsyl fraîchement apposé, y’a eu cet instant où j’étais pu trop certaine d’être à Sherbrooke où à shame-on-me-land. En 1/26e secondes, mes godasses de wannabe-clac-clac qui me servent de bottillons d’hiver m’ont offert un abonnement à vie à toutes les chaînes de FAIL de Youtube. Bedingbedang toé chose, su’l tchu, comme diraient mes potes Beaucerons. Les oreilles qui sillent plus fort que le monsieur-bédaine au yoga, des chaleurs dignes d’un concours de ménopause, le coccyx qui bat plus fort que des papillons de coup de foudre, des nausées de première brosse.

Quessé ça.

Et le bus qui me passe devant la face. En fait pas tout à fait dans ma face parce que j’étais encore estampée par terre. Qui me passe dans les pieds, admettons.

Pis essayer de relever ma carcasse de peine et de misère et de honte et d’ego et d’ayoye.

Avoir le cerveau qui tilt, avoir le coeur coincé.

Et puis les métaphores qui se pointent comme une visite impromptue toé. Pis soudainement avoir un feeling que ma bèche légendaire s’accoutume drôlement avec mes fidèles piquages de fouilles pis de claques su’a djieule (la beauce est à l’honneur dans ce billet) de vie. Pis le dernier reality check de la veille qui se présente en face de mes processus cognitifs (ceux qui sont encore capables de fonctionner), quasiment avec une main placée à la yo-bro-nice-to-meet-you. Qui me rappelle à quel point j’abuse largement de la frivolité de mon âme et des cuisses légères de ma confiance envers autrui. Je fixe le reality check d’hier soir me fronter avec son sourire de fendant, quelques plis dans les joues. Pis j’continue à me cogner sur la tête de continuellement oublier les rouages d’une carapace. D’avoir laissé les instructions pour construire les armures de grandes naïves traîner sur le coin d’une quelconque personne que j’ai sûrement déjà voulu épanouir. À vouloir conquérir l’Everest des egos frettes avec mes p’tits botillons fancy.

J’ai eu mal au derrière (à mon ego). D’avoir voulu (te) rattraper le bus parce que je tenais à être une fille ponctuelle (plaisante). D’avoir cru qu’être à l’heure pour arriver à mes cours (avoir voulu être quelqu’un que je suis vraiment pas, au fond d’mon ventre), ça allait sûrement me donner du temps (pour trouver de quoi qui allait te piquer) pour me pogner un café avant mon cours (te faire pow aux yeux, pis voir en moi juste du mieux).

L’héritage du « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » qui s’illustre par une débarque en un coup de vent. Un conte de fées à rembobiner avant de ramener.

Par Angie Landry
Collaboratrice spontanée

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