T’es le plus grand menteur que j’ai jamais rencontré
Je comprends même pas pourquoi tu fais ça. T’as même pas besoin de t’inventer une vie, la tienne suffit amplement, crois-moi. J’en ai fait partie assez longtemps pour tout comprendre. Presque tout comprendre en fait. T’es un manipulateur de grand talent. Digne d’un preacher qui assouvit ses disciples par sa parole (lire ici «fausse parole»).
J’ai tenté de t’excuser
Je croyais que tu voulais m’épargner, que tu ne voulais pas me faire de peine suite à notre très récente séparation, mais je suis forcée d’admettre qu’avec tout se dévoile à ton sujet depuis, et tout ce dont je peux me rendre compte par moi-même, tu fais ça de ton plein gré. Parce que oui, malgré tout, on n’est pas encore passé à autre chose, on s’écrit, on se voit et on couche ensemble. De là la suite de tes fabulations sur ta vie… Et même sur celle des autres.
Est-ce que c’est ma faute?
J’essaie de me convaincre que ce ne sont que des coïncidences, notre mauvaise communication ou juste moi. Parce que oui, fidèle à moi-même, je suis encore capable de me mettre ça sur le dos. Pourtant, j’ai toutes les évidences devant les yeux. Je t’aime encore, et je pense même que je reviendrais en courant si l’occasion se présentait; j’avance les yeux fermés. Je me mens maintenant à moi-même. Tes fausses paroles, tes promesses et tes mensonges font comme partie de toi, à un point tel que c’est malsain. À un point tel que je te déteste intérieurement.
La communication avec toi est impossible
Je sais pertinemment que si j’essaie de parler franchement avec toi, que si je te mets tes quatre vérités – ou plutôt tes mille mensonges – en pleine face, tu ne le prendras pas. Comme chaque fois, tu te fâcheras, tu utiliseras le ricochet ou, pire, tu deviendras muet. Tu entreras dans une phase de mutisme et tu m’ignoreras. Et tu sais que c’est la pire chose pour moi. Tu l’utilises si bien, cette défensive. Si bien que j’en viens souvent à m’excuser à ta place. Je ne sais pas pourquoi, mais je m’excuse. J’essaie de changer de sujet, d’être gentille et attentionnée… Je me brûle complètement.
Pourquoi je continue?
J’ai même pu à faire ça, on est pu ensemble, mais, sincèrement, je suis pas encore rendu là. Tu m’as habituée à cette danse, tu m’as lentement, mais sûrement, conditionné à ce cercle vicieux. Je sais que je vais arrêter de tourner en rond un moment donné. Que ça va faire mal, mais qu’il va falloir que je me détache de ton emprise. Mais moi, pour l’instant, je ne peux mentir, ni à toi ni à moi. Alors tu peux encore jouer avec moi. Il reste quelques miettes de mon coeur à gruger, mais après, c’est fini.
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Crédit photo de couverture: pawel szvmanski | Unsplash